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Etats-Unis : les écureuils, en surnombre, se font écraser par centaines

Le phénomène est tel que de nombreux conducteurs sont aujourd'hui traumatisés. [Pixabay/BlenderTimer - Illustration]

Depuis le début de l'été, des centaines - si ce n'est des milliers - d'écureuils ont trouvé la mort sous les roues des conducteurs, circulant sur les routes du Vermont, région située au nord-est des Etats-Unis.

Cette histoire part d'un constat établi par l'un des journalistes du Boston Globe, Kevin Cullen. Ce dernier a remarqué que de nombreux écureuils - en réalité des tamias, une espèce proche de l'écureuil - s'étaient ces dernières semaines jetés sous les roues de son véhicule.

«Il n'y a pas d'autre façon de le dire : j'ai tué des dizaines d'écureuils cet été. Voire des centaines», écrit-il dans sa chronique publiée le 9 août dernier et repérée par le site Slate.fr. Et contrairement aux apparences, le journaliste tient à expliquer que ce meurtre de masse n'est pas le fruit d'un acte délibéré. Au contraire. «J'aime les animaux, et je n'en blesserais jamais un volontairement. Mais quoi qu'il en soit, je suis, techniquement parlant, un serial killer d'écureuils.»

Le phénomène est tel que de nombreux conducteurs de Nouvelle-Angleterre sont aujourd'hui traumatisés. «La semaine dernière, un rongeur imprudent s'est arrêté au beau milieu de la route, m'a fixé avec ses adorables petits yeux marron, alors que je lui fonçais dessus. Pour finir, c'est le pick-up qui me suivait qui l'a écrasé comme une crêpe», se souvient le journaliste, précisant que «toutes ces morts - et tous ces remords» avaient des effets délétères sur son sommeil. A tel point qu'il a dû consulter un thérapeute.

La faute au réchauffement climatique

Derrière ce phénomène sans précédent, se cache l'un des effets du réchauffement climatique. Pour Bill Killpatrick, biologiste et professeur émérite de l'université du Vermont, cette manifestation serait le résultat d'une augmentation sans précédent de la population des tamias.

Ce dernier indique qu'à cause des bouleversements climatiques et des hivers plus doux, leurs périodes d'hibernation ont été drastiquement écourtées et par conséquent leurs portées ont été démultipliées. Ce qui engendre des luttes de territoires plus importantes, d'où leurs présences sur les routes du Vermont pour protéger leurs parcelles, se pourchassant jusque dessous les roues des conducteurs, sans penser aux conséquences.

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