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Fièvre de Marburg : tout savoir sur ce virus potentiellement mortel dont les cas augmentent

Cette maladie très dangereuse a été découverte pour la première fois à Marburg (Allemagne) dans les années 1960. [Cellou Binani / AFP]

Alors que le virus de Marburg sévit depuis désormais trois mois en Guinée équatoriale, onze personnes en sont mortes, selon un dernier bilan du ministère de la Santé en date du 11 avril.

Une épidémie à plus grande échelle menace le Gabon et le Cameroun. Un nouveau bilan du ministère de la Santé fait état de onze décès en Guinée équatoriale, dus au virus de Marburg pouvant toucher les primates et les êtres humains.

Le dernier décès recensé par les autorités dû à l'épidémie de ce virus cousin d'Ébola et presque aussi meurtrier que lui, remontait au 3 avril. Le ministère a également évoqué 15 cas positifs, dont aucun n'est hospitalisé, et 385 cas contacts «suivis» contre 604 la semaine dernière, a indiqué le ministère dans un document.

Si l’alerte sanitaire avait été décrétée en février dernier dans le pays, les cas recensés ont débordé la province de Kié-Ntem (Est) où elle avait provoqué les premiers décès connus le 7 janvier, jusqu'à toucher Bata, la capitale économique de ce petit pays d'Afrique centrale, où neuf cas ont été confirmés, selon les autorités.

Pour rappel, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait appelé il y a deux semaines la Guinée équatoriale à lui signaler les cas de virus de Marburg, craignant une potentielle «épidémie à grande échelle» pouvant affecter notamment le Gabon et le Cameroun voisins.

De plus, l’OMS avait également annoncé le déploiement «d'experts supplémentaires» et précisé qu'elle aidait «également le Gabon et le Cameroun à renforcer la préparation et la riposte à l'épidémie». La Tanzanie a également annoncé le 21 mars le début d'une épidémie de Marburg, avec cinq morts.

Qu'est-ce que la maladie à virus de Marburg ?

La maladie à virus de Marburg est une fièvre hémorragique très virulente et dangereuse pour l'homme. De plus, les taux de létalité sont très importants, ayant varié de 24% à 88% lors des épidémies précédentes, en fonction de la souche virale et de la gestion des cas, selon l'OMS.

Cette maladie a été découverte pour la première fois à Marburg (Allemagne) dans les années 1960. Des chercheurs sont subitement tombés malades, alors qu'ils travaillaient sur un vaccin à base de cellules de singes. Ils sont considérés comme les premiers cas de maladie à virus de Marburg. 

Quels sont les symptômes ? 

La maladie à virus de Marburg est plutôt difficile à identifier, car les symptômes sont proches de ceux des autres maladies tropicales, comme Ebola ou le paludisme. 

En effet, jusqu'à présent, en plus des neufs décès, 16 cas suspects présentant des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, des vomissements et des diarrhées sanguinolents ont été signalés, a indiqué lundi le bureau régional de l'OMS en Afrique.

Le premier symptôme ressenti reste la plupart du temps la fièvre, arrivant de manière soudaine et à haute intensité. Le patient peut aussi avoir des maux de tête intenses, entrainant parfois des malaises. 

Comment se transmet la maladie ? 

Le virus de Marburg se transmet à l'homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l'espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, tels que le sang, l'urine ou le sperme par exemple. Des personnes peuvent également être atteintes au contact direct de surfaces ou maétiaux infectés.

Pour l'instant, cette maladie est surtout présente sur le continent africain. Des flambées épidémiques ont été déclarées par le passé en Afrique du Sud, en Angola, en Ouganda, ou encore au Ghana plus récemment. 

Y a-t-il un traitement ? 

Pour le moment aucun vaccin contre la maladie à virus de Marburg n'existe, malgré la première constatation de la maladie il y a plus de soixante ans. Afin de limiter au maximum la maladie, les malades suivent des traitements de réhydratation par voie orale ou intraveineuse, mais aussi le traitement de certains symptômes spécifiques permettent d'augmenter les chances de survie.

Selon l'OMS, une série de traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des médicaments, ainsi que des vaccins candidats avec des données de phase 1 sont en cours d'évaluation.

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