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Pourquoi l'Algérie a-t-elle fermé son espace aérien au Maroc ?

Les relations entre les deux pays du Maghreb ont toujours été conflictuelles. [RYAD KRAMDI / AFP]

Une nouvelle poussée de fièvre. Alors que les relations étaient déjà rompues depuis le 24 août dernier, l'Algérie a annoncé, ce jeudi 23 septembre, la fermeture de son espace aérien avec le Maroc, accusé de «provocations et de pratiques hostiles».

Dans un communiqué, la présidence algérienne a décrété la fermeture «immédiate» de l'espace aérien algérien «à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu'aux aéronefs qui portent un numéro d'immatriculation marocain».

La fermeture a été décidée «au regard de la poursuite des provocations et pratiques hostiles du côté marocain», sur lesquelles la présidence n'a apporté aucune précision.

Un territoire qui pose problème 

Une décision qui fait suite à des mois de tensions entre les deux pays voisins. En effet, leur relation a connu une dégradation constante notamment en raison du dossier du Sahara Occidental, un vaste territoire désertique dont près de 80% est sous contrôle du Maroc. 

En effet, Rabat revendique sa souveraineté sur cette zone, tandis que l'Algérie soutient les indépendantistes du front Polisario. Si ce désaccord pose problème, la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en contrepartie d'une reconnaissance américaine de la «souveraineté» marocaine sur le Sahara Occidental, n'a fait que de rajouter de l'huile sur le feu. 

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait alors reproché à Rabat de «n'avoir jamais cessé de mener des actions hostiles à l'encontre de l'Algérie».

«Les services de sécurité et la propagande marocains mènent une guerre ignoble contre l'Algérie, son peuple et ses dirigeants», avait-il accusé.

Le Maroc accusé d'être responsable d'un incendie 

En août dernier, la Kabylie avait été lourdement frappée par des incendies. Une catastrophe dont Alger tient Rabat pour responsable, en soutenant une organisation indépendantiste, le Mouvement pour l'auto détermination de la Kabylie. En effet, cette dernière est soupçonnée d'avoir allumé les feux. 

Ces décisions étaient donc une manière «civilisée de mettre un terme à une situation qui ne pouvait durer davantage, sans causer de dommages et qui risquait de mener les deux pays vers une voie non-souhaitable». 

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