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Jamaïcaine, Kenyane, R2G, Feu tricolore… Quelle coalition en Allemagne ?

Aucun parti ne devrait obtenir ni même approcher la majorité absolue lors des législatives allemandes. [THILO SCHMUELGEN / POOL / AFP]

Indécises, les élections législatives devraient diriger l’Allemagne vers une coalition de partis pour mener le pays. Chacune est baptisée selon les couleurs associées aux formations politiques.

Aucun parti ne devrait en effet obtenir ni même approcher la majorité absolue, compte tenu du scrutin proportionnel. Cela rendra incontournable la formation d'une coalition probablement à trois partenaires, inédite depuis les années 1950.

Chaque formation dispose d'une couleur attitrée : conservateurs CDU-CSU le noir, sociaux-démocrates du SPD le rouge, écologistes le vert, FDP (libéraux) le jaune, Die Linke (gauche radicale) le rouge foncé.

Les combinaisons possibles, dans lesquelles ne figure jamais l'extrême droite AfD, tenue à l'écart par les autres partis, disposent toutes d'un surnom associé à ces couleurs.

Feu tricolore

Cette coalition entre le SPD (rouge), les Verts et le FDP (jaune) est un des scénarios les plus probables. Sociaux-démocrates et écologistes ne cachent pas leur envie de gouverner ensemble, comme ce fut le cas notamment durant les années Schröder (1998-2005).

Si les sondages sont confirmés dans les urnes, ils devraient cependant avoir besoin d'un troisième partenaire, un costume que pourraient endosser des Libéraux écartés du pouvoir depuis 2013.

Cette coalition, déjà aux manettes en Rhénanie-Palatinat, est le scénario privilégié par les sondés, selon une étude pour la chaîne publique ZDF, mais pourrait achopper sur les difficultés avec les Libéraux, fermement ancrés à droite.

Rouge-rouge-vert («R2G)»

Cet attelage ne dispose pas de surnom mais reste un scénario envisageable, avec la gauche radicale, créditée d'environ 6%, en partenaire d'appoint des sociaux-démocrates et écologistes.

Les conservateurs agitent le spectre d'un retour des communistes au pouvoir sur le sol allemand pour tenter de mobiliser leur électorat.

La gauche radicale, jamais membre d'une coalition au pouvoir à l'échelon fédéral, est partante. Olaf Scholz, chef de file du SPD, est toutefois sceptique : il a fixé des lignes claires à cet éventuel partenaire, dont un engagement en faveur de l'Otan et la poursuite des opérations militaires extérieures de l'Allemagne, que réprouve Die Linke.

Jamaïcaine

Cette coalition serait formée par les conservateurs, les Verts et les libéraux dans un assortiment de couleurs évoquant le drapeau de la Jamaïque.

CDU-CSU et FDP partagent beaucoup de points communs, notamment en matière économique, et cette combinaison pourrait permettre aux conservateurs, même s'ils arrivent en deuxième position, de conserver la chancellerie.

Mais leur échec à tomber d'accord en 2017, après des semaines de tractations, a laissé des traces et les écologistes ne semblent pas privilégier cette option, peu populaire également au sein de l'électorat allemand.

Kényane

Cette coalition serait une réédition de la «grande coalition» actuelle, qui associe chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates, auxquels s'allieraient les «Grünen» pour former un attelage noir, rouge et vert, comme les couleurs du drapeau du Kenya.

Mais le parti d'Angela Merkel ne semble pas privilégier la voie de la participation à une coalition en tant que «partenaire junior», c'est-à-dire sans occuper la chancellerie. Cette réticence rend aussi peu probable une réédition de la «Groko» actuelle qui associe depuis 2013 CDU-CSU et SPD.

Allemande

Dans ce scénario, SPD, CDU et FDP s'allieraient pour gouverner l'Allemagne, une «option» envisageable pour la direction du parti libéral.

Mais cette solution est jugée «mauvaise» pour près de deux tiers des Allemands, selon le sondage pour ZDF. Elle écarterait en outre du pouvoir des Verts devenus un des partis les plus populaires, en particulier chez les jeunes.

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