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Mali : Le Premier ministre dénonce un «abandon» de la France

Au total, la France va diviser par deux ses effectifs dans la région, passant de 5.000 hommes à 2.500 ou 3.000 soldats à l’horizon 2023. [Michele Cattani / AFP]

Le désengagement progressif de la France au Mali pose problème au Premier ministre malien, qui a vivement critiqué ce samedi 25 septembre l’attitude française et a ouvert la porte à de nouveaux partenariats.

Choguel Kokalla Maïga a fustigé l’annonce du retrait progressif des troupes françaises au Mali, tant dans le fond comme dans la forme. 

La forme

Il estime que la méthodologie utilisée par la France n’est pas en adéquation avec les accords entre l’ONU et les deux pays puisqu’elle n’a pas respecté «le principe de consultation et de concertation». 

«L'annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n'ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie», a indiqué le politicien malien à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.

Le fond

Choguel Kokalla Maïga déplore le timing de cette annonce française, qui intervient dans un contexte de menace jihadiste élevée.

«La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l'exposant à une espèce d'abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d'autres partenaires», a poursuivi le Premier ministre malien.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a assuré samedi lors d’une conférence de presse à l’ONU que le gouvernement malien s’était rapproché «de sociétés privées russes». Parmi elles, la société Wagner, pourvoyeuse de paramilitaires et proche du Kremlin, inquiète particulièrement l’Union européenne.

Les chiffres

Engagé au Mali depuis janvier 2013, la France a perdu 52 hommes dont le dernier ce vendredi, le caporal-chef Maxime Blasco. Les troupes françaises vont déserter d’ici à décembre les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, au nord du Mali. 

Au total, la France va diviser par deux ses effectifs dans la région, passant de 5.000 hommes à 2.500 ou 3.000 soldats à l’horizon 2023. La nouvelle politique française dans la zone sera de réduire la force armée sur le terrain et d’accompagner les armées locales, tout en ciblant leurs actions sur les chefs djihadistes.

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