En direct
A suivre

Migrants : une enquête journalistique dénonce des refoulements illégaux aux frontières de l’UE

Aucun des 2 gouvernements concernés par ces pratiques, à savoir celui de la Grèce et de la Croatie, n’ont répondu aux différentes requêtes des journalistes. [Lighthouse Reports]

Une enquête journalistique, menée par plusieurs médias européens et publiée ce mercredi 6 octobre, met en lumière le refoulement illégal de migrants, parfois accompagné de violences policières, aux frontières de la Grèce et de la Croatie.

Après huit mois d’investigations réalisés par 8 médias dans 7 pays différents, ce travail conjoint conclut à un système organisé mené par des unités spéciales de police pour réprimer la venue de migrants sur le sol croate et grec.

Prenant part à cette enquête, le magazine d’investigation allemand Der Spiegel a fait état de 11 vidéos de refoulements violents à la frontière croate, où des policiers font usage d’armes comme des matraques pour reconduire les migrants en Bosnie-Herzégovine.

L’une de ces vidéos, publiée par la plate-forme d’investigation néerlandaise Lighthouse Reports, également au cœur de cette enquête journalistique, montre clairement la force utilisée par certains agents de police pour molester des migrants tentant d’entrer en Croatie.

En mer Egée, des unités spéciales des garde-côtes grecs interceptent des migrants et les relâchent dans des radeaux de sauvetage orange, financés en partie par l’Union européenne, d’après les témoignages et les analyses vidéos recueillis par les médias européens à l’origine de l’enquête.

Une pratique couverte par les Etats concernés

Arborant des uniformes sans insigne, ces unités policières, dont le visage est couvert par une cagoule, opèrent en secret. Pourtant, l’opération de refoulement est bien organisée par les Etats grecs et croates, ces derniers la baptisant même en interne «Opération corridor», selon les différents médias relayant cette enquête.

«Loin d'être une dérive coupable de quelques agents, ces pushback constituent une stratégie établie de la part d'Etats dont les forces de police sont soutenues financièrement par l'UE», a indiqué le journal Libération, également parmi les médias participants, dans ses colonnes mercredi.

Aucun des 2 gouvernements concernés par ces pratiques, à savoir celui de la Grèce et de la Croatie, n’ont répondu aux différentes requêtes des journalistes.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités