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L'ambassadeur de France en Biélorussie quitte le pays à la demande des autorités bélarusses

Le ministre biélorusse des Affaires étrangères Vladimir Makei aurait demandé à l'ambassadeur français de quitter le pays. [Emmanuel DUNAND / AFP]

L'ambassadeur de France en Biélorussie, Nicolas de Bouillane de Lacoste, a été contraint par le régime d'Alexandre Loukachenko de quitter le pays ce dimanche 17 octobre. L'ambassadeur du Bélarus en France, Igor Fissenko, a lui été rappelé à Minsk.

«Le ministère bélarusse des Affaires étrangères a demandé que l'ambassadeur parte avant le 18 octobre», a indiqué le porte-parole de l'ambassade à l'Agence France-Presse. L'ambassadeur «a dit au revoir au personnel de l'ambassade et a envoyé un message vidéo adressé au peuple bélarusse», a-t-il ajouté.

Minsk reproche à l'ambassadeur de France, Nicolas de Bouillane de Lacoste, de ne pas avoir voulu remettre, depuis son arrivée en décembre 2020, ses lettres de créance au chef de l'Etat, une cérémonie qui officialise la prise de fonctions.

UNE DÉCISION «INJUSTIFIÉE»

En cause, le refus de la France, comme nombre d'autres pays occidentaux, de reconnaître la réélection très contestée d'Alexandre Loukachenko en août 2020, car celui-ci a orchestré la répression d'un vaste mouvement de protestation post-électoral.

L'ambassadeur Nicolas de Lacoste a fait ses adieux à son pays d'accueil dans une vidéo en bélarusse diffusée lundi sur le site de l'ambassade, dans laquelle il rappelle que «la France n'a pas reconnu le résultat de l'élection du 9 août» 2020.

La diplomatie française a déploré son départ forcé, conséquence d'une décision «unilatérale» et «injustifiée» des autorités bélarusses qui ont «réduit les moyens d'action de notre poste à Minsk».

L'ambassadeur du bélarus en france rappelé

Peu après, c'est l'ambassadeur du Bélarus en France, Igor Fissenko, qui a été rappelé à Minsk «pour consultations». Le porte-parole du ministère bélarusse des Affaires étrangères, Anatoli Glaz, a dit souhaiter «rétablir entièrement le fonctionnement des deux missions diplomatiques», tout en regrettant le refus français de présenter les lettres de créance.

En août 2020, les élections qui ont accordé un sixième mandat à Alexandre Loukachenko ont donné lieu à plusieurs mois des manifestations massives et sans précédent dans cette ex-république soviétique, alliée de la Russie.

Le pouvoir bélarusse a réussi à mettre un terme aux manifestations, emprisonné des centaines d'opposants et fermé des dizaines de médias et d'ONG. L'Union européenne a par la suite adopté une série de sanctions à l'égard du régime bélarusse.

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