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Effondrement d'un immeuble au Nigeria : ce que l’on sait

Selon l’Agence de gestion des urgences de l’État de Lagos, cet immeuble situé dans une des avenues les plus huppées de la ville. [AFP]

Un immeuble de 21 étages s’est effondré lundi 1er novembre à Lagos, capitale économique du Nigeria. Une véritable course contre la montre a depuis été lancée pour extraire des personnes prises au piège sous les décombres.

Selon l’Agence de gestion des urgences de l’État de Lagos (Nema), cet immeuble situé dans une des avenues les plus huppées de la ville, dans le quartier d’Ikoyi, était encore en construction. Ce bâtiment devait faire partie d’un nouveau complexe d’appartements de luxe, un projet développé par le promoteur privé Fourscore Homes Limited.

De nombreux ouvriers ont été piégés après l’effondrement. Plusieurs témoins ont affirmé à l’Agence France-Presse qu’une quarantaine de personnes se trouvaient à l’intérieur. Lundi, les secours ont mis près de deux heures pour arriver sur place, en raison d’un gigantesque embouteillage. Les sauveteurs ont réussi à extraire neuf survivants des gravats et le bilan provisoire s'élève à 36 morts.

Les familles des dizaines de personnes portées disparues attendent toujours devant la montagne de débris. Certains témoins ont affirmé à l'AFP que les recherches avaient été suspendues dans la nuit de mardi à mercredi, et ont affirmé avoir peu d'espoir de revoir vivants leurs proches encore coincés sous la montagne de débris. «Nous n'abandonnerons pas tant que nous n'aurons pas atteint le sol», a toutefois martelé la Nema. 

Une enquête ouverte

Dans un communiqué publié lundi soir, le président nigérian Muhammadu Buhari a exhorté les autorités «à intensifier les efforts dans les opérations de secours» aux victimes. La police a pour l’heure indiqué ne pas connaître la cause de l’effondrement de l’immeuble. Les bâtiments voisins sont quant à eux restés debout.

Le gouverneur de l'État de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, a suspendu lundi soir le chef de l'agence régionale de régulation des bâtiments et a ordonné l'ouverture d'une enquête pour comprendre pourquoi cet édifice s’est effondré. Les autorités locales se sont engagées à rendre leur rapport public.

Les effondrements de bâtiments sont malheureusement monnaie courante au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, où des millions de personnes vivent dans des immeubles délabrés et où la législation sur la construction des bâtiments est régulièrement bafouée. En 2014, un immeuble abritant une église évangéliste s’était effondré à Lagos, tuant 116 personnes, l'un des bilans les plus lourds du pays. 

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