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Cancer du col de l’utérus : le vaccin semble nettement limiter les risques

Le vaccin contre le papillomavirus diminue les risques d'infection mais aussi de développement du cancer du col de l'utérus. Le vaccin contre le papillomavirus diminue les risques d'infection mais aussi de développement du cancer du col de l'utérus. [THOMAS KIENZLE / AFP]

Des scientifiques ont constaté que les cas de cancer du col de l’utérus ont véritablement décliné chez les femmes britanniques ayant été vaccinées.

Les vaccins contre le papillomavirus existent depuis les années 2000, et jusqu’à maintenant, seule l’efficacité de ces produits contre l’infection (sexuellement transmissible) et contre l’apparition de lésions précancéreuses était reconnue.

Une étude britannique publiée aujourd’hui dans la revue scientifique The Lancet confirme l’efficacité des vaccins pour faire diminuer la fréquence des cancers déclarés. Autrement dit, si les précédentes études avaient prouvé que les femmes vaccinées ont beaucoup moins de chances d’être infectées au papillomavirus, cette étude est la première qui affirme que les femmes vaccinées développent moins de cancer du col de l’utérus. À noter que l'infection au papillomavirus est une condition nécessaire mais pas nécessairement suffisante au développement du cancer du col, et d'autres facteurs peuvent entrer en jeu (tabagisme, VIH, contraception etc.)

«Notre étude donne les premières preuves directes de l'effet de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), via le vaccin bivalent Cervarix, sur la fréquence du cancer du col de l'utérus», résument les scientifiques à l’origine de cette étude. Selon leurs conclusions, il y a une très nette réduction des cas de cancers du col de l'utérus chez les femmes éligibles à la campagne de vaccination britannique, lancée à la fin des années 2000.

Cancer de plus en plus rares chez les femmes vaccinées très tôt

Cette diminution a été mesurée par rapport à la proportion de cas chez les générations précédentes. Les scientifiques ont également constaté que les cancers du col de l’utérus ont même presque disparu chez les femmes qui ont été vaccinées très tôt, à 12 ou 13 ans. L’étude souligne toutefois qu’il faudra continuer à étudier la fréquence de cancer chez ces femmes, qui ne sont aujourd’hui âgées que de 25 ans au maximum.

Par ailleurs, les scientifiques se sont penchés sur la campagne de vaccination au Royaume-Uni à ses débuts, lorsque le vaccin Cervarix, produit par le laboratoire GSK était utilisé. Aujourd’hui, c’est le Gardasil de l'américain Merck qui est privilégié. 

En France, près de 3.000 femmes développent un cancer du col de l’utérus chaque année, et environ 1.000 femmes en meurent, selon les données de Santé Publique France. Un cancer qui peut être évité par la vaccination et surtout par le dépistage, qui sont encore très insuffisants selon les autorités sanitaires.  

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