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Trois quarts des enfants ayant pratiqué un sport ont subi des abus, selon une étude

Les garçons sont plus susceptibles d'être victime de violence. (Toshifumi KITAMURA / AFP)

En pratiquant un sport, ils ont été nombreux à être victimes d’abus psychologiques ou physiques. Publiés ce samedi, les chiffres révélés par une étude européenne portant sur plus de 10.000 personnes dans six pays, sont inquiétants. Près des deux tiers des personnes questionnées déclarent avoir supporté des violences psychologiques, tandis que 44% ont subi des violences physiques.

Plusieurs cas de violences sur mineurs dans le milieu sportif ont récemment été médiatisés. Et pour cause, le terrain semble propice.

Menée en collaboration avec l’université de Wuppertal en Allemagne, cette étude financée par l’Union européenne a été réalisée sur des individus âgés de 18 à 30 ans, sportifs lorsqu’ils étaient mineurs.

Un constat préoccupant

L’incidence la plus élevée d’abus concerne les enfants pratiquant un sport en compétition, au niveau international.

Manque d’appréciation de la part de l’entraîneur, ou encore humiliation pure et simple, les sévices ont lieu au sein des clubs et des organisations sportives. Selon l’étude, c’est en Belgique que la prévalence de violence contre les sportifs mineurs est la plus élevée (80%). En revanche, c’est en Autriche qu’elle est la plus faible (70%).

Toutefois, qu’il s’agisse de l’Allemagne, de la Roumanie, de l’Espagne, de la Grande-Bretagne ou encore de la Belgique, les garçons sont plus susceptibles d'être exposés aux abus.

Une politique de protection limitée

Pour le professeur de sociologie du sport Mike Hartill, auteur principal du rapport, les résultats montrent que les différents dirigeants sportifs européens ont «trop peu» fait pour protéger les enfants.

En effet, de nombreux organismes sportifs peinent à étendre leurs politiques de protection au-delà des garanties contre les violences sexuelles.

«Le problème est finalement ancré dans la nature des relations entre adultes et enfants dans le sport», assure Mike Hartill. Il faudra faire «bien plus que produire une politique» pour enrayer le problème.

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