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Coronavirus : inquiétudes autour du nouveau variant Omicron

Plusieurs cas du nouveau variant Omicron ont été détecté en Europe. Plusieurs cas du nouveau variant Omicron ont été détecté en Europe. [DENIS CHARLET / AFP]

Va-t-il supplanter Delta ? Détecté pour la première fois le 9 novembre dernier en Afrique du Sud, le nouveau variant, baptisé Omicron, a déjà traversé les frontières, et inquiète les scientifiques et les gouvernements de toute la planète.

Il a été retrouvé de Hong Kong au Malawi, en passant par la Belgique, l’Allemagne ou le Royaume- Uni. Concernant notre pays, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué hier qu’il était très probablement en circulation. Selon les premières constatations, cette mutation pourrait être plus transmissible et résistante aux vaccins. Classée très rapidement parmi les «variants préoccupants» par l’OMS, cette nouvelle souche inquiète d’autant plus que de nombreux pays font déjà face à une vague épidémique de grande ampleur.

Des conséquences à déterminer

Les scientifiques sud-africains ont annoncé leur découverte après avoir recensé 22 cas de ce nouveau variant. Selon les premières observations, Omicron présente trente-deux mutations sur la protéine Spike, clé d’entrée du virus dans l’organisme. D’après Santé Publique France, les experts sud-africains ont constaté la présence de la mutation N501Y, connue et qui provoquerait une augmentation de la transmissibilité chez d’autres variants.

Omicron possède également des mutations rares et dont on ne connait pas encore les caractéristiques. «Les effets potentiels de chacune de ces mutations, mais également leur effet combiné sont à l’étude», a donc indiqué l’agence française de santé publique. Seul point positif : les symptômes de ce variant seraient plus légers.

En revanche, les scientifiques ont  constaté un nombre plus important de réinfections de personnes déjà touchées que lors des vagues épidémiques précédentes, ce qui pourrait aussi aller dans le sens d’une moindre efficacité des vaccins actuels, mais cela doit encore être démontré. Sur CNEWS, le professeur Jean-François Saluzzo, consultant pour l’OMS, a toutefois rappelé que même s’il est arrivé en Europe, il n’est pas certain qu’Omicron se développe comme en Afrique du Sud, où seules 35 % des personnes éligibles sont vaccinées. «Il va rencontrer des conditions tout à fait différentes. Il va se heurter à l’immunité vaccinale, et peut-être va-t-elle permettre de ne pas laisser s’imposer ce variant», a-t-il expliqué.

De nombreuses précautions prises

Olivier Véran a toutefois indiqué hier que «s’il arrive à circuler et à faire sa place dans des pays dans les lesquels il y a déjà une vague de variant Delta, qui est très contagieux, c’est que nous pouvons craindre que ce nouveau variant soit au moins aussi contagieux». Pour détecter sa présence en France, «entre 6 000 et 12 000» séquençages par semaine sont réalisés, selon le ministre, qui a affirmé que l’apparition de ce virus ne mènera pas à un renforcement des restrictions sanitaires «à court ou à moyen terme».

Le gouvernement a toutefois déjà annoncé l’isolement obligatoire des cas contacts de personnes infectées par Omicron, même si elles sont vaccinées, ce qui n’est pas le cas pour le variant Delta. Les liaisons aériennes avec l’Afrique australe ont aussi été suspendues, au moins jusqu’à demain, sur recommandation de l’Union européenne. Une décision également prise par les Etats-Unis, tandis qu’Israël a fermé ses frontières à tous les ressortissants étrangers. Un tour de vis international, qui devrait durer tant qu’on n’aura pas percé tous les secrets d’Omicron.

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