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Tensions à la frontière entre la Russie et l’Ukraine : tout ce qu'il faut savoir

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en visite sur le front de l'est de l'Ukraine, lundi 6 décembre. [HANDOUT / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS-SERVICE / AFP]

Le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine vont s'entretenir virtuellement ce mardi pour évoquer la situation à la frontière de l'Ukraine. Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux suspectent la Russie de vouloir envahir le pays, comme en 2014.

Que se passe-t-il à la frontière entre l'Ukraine et la Russie ?

Depuis plusieurs semaines, les Etats-Unis s'alarment d'une présence renforcée de l'armée russe à la frontière ukrainienne. Des images satellites font état de mouvements de troupes et de rassemblement de matériel militaire, dont des chars d'assaut.

Un haut responsable américain cité par le Washington Post a affirmé que la Russie se préparait à une offensive prévue pour 2022, impliquant jusqu'à 175.000 hommes.

D'abord réticent à parler d'un risque d'«invasion», le gouvernement ukrainien a adopté un ton beaucoup plus alarmiste après la visite du ministre des Affaires étrangères ukrainien aux Etats-Unis mi-novembre.  

L'Ukraine craint une nouvelle atteinte à l'intégrité de son territoire, sept ans après l'annexion de la Crimée par la Russie et le déclenchement de la guerre du Donbass à l'est du pays. Toujours en cours, le conflit entre Kiev et les séparatistes pro-russes a fait plus de 13.000 morts. 

De son côté, Moscou a plusieurs fois démenti toute velléité belliqueuse et accusé les pays occidentaux de multiplier les «provocations» à son encontre.

Quelle est l'intention de Vladimir Poutine ?

Pour beaucoup d'experts, la Russie cherche à dissuader l'Ukraine de devenir membre de l'Otan. Si c'était le cas, les autres pays de l’alliance, dont les Etats-Unis, devraient intervenir militairement en cas d'agression de leur partenaire. Une «ligne rouge» à ne pas dépasser, selon Vladimir Poutine, qui ne veut pas voir le pays sortir de sa sphère d'influence.

Le Kremlin souhaite par ailleurs mettre la pression sur l'Otan, accusée de multiplier les «provocations» en menant des exercices militaires aux périphéries de la Russie, notamment en Ukraine et en mer Noire.

Si l’hypothèse d'une véritable offensive russe demeure peu probable, aucun élément ne permet de totalement l'écarter.

Que se passerait-il en cas d'attaque de la Russie ?

En cas d'agression de l'Ukraine, Washington prévoit un «soutien à l'armée ukrainienne», «de fortes sanctions économiques» contre la Russie et «une augmentation substantielle du soutien et des capacités auprès de nos alliés au sein de l'Otan» en Europe de l'Est. A ce stade, aucune intervention militaire américaine n'est envisagée.

Selon CNN, l'administration Biden étudie la possibilité de couper la Russie de la messagerie «SWIFT», un système de paiement international utilisé par les banques du monde entier. 

Au cours d'un entretien diffusé sur la chaîne américaine, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a averti qu'une offensive russe donnerait lieu à un «massacre sanglant» et que le Russes «reviendront [chez eux] dans des cercueils».

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