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Assassinat de Khashoggi : le Saoudien arrêté en France n'est pas le suspect recherché par la Turquie

Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné le 2 octobre 2018 au consulat dArabie Saoudite à Istanbul[MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP]

Le Saoudien arrêté mardi 7 septembre à Roissy n'est pas celui recherché par les autorités turques.

Il s'agit d'une fausse piste. L'homme était soupçonné d'être un membre du commando impliqué dans l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018 a été remis en liberté, a annoncé mercredi le procureur général de Paris.

L'homme avait été interpellé «sur le fondement d'un mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires turques le 5 novembre 2018 dans le cadre de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi», a précisé Rémy Heitz dans un communiqué.

«Les vérifications approfondies relatives à l'identité de cette personne ont permis d'établir que le mandat ne s'appliquait pas à elle» et «il a été remis en liberté», a-t-il ajouté.

Le prince héritier «MBS» accusé 

Khaled Aedh Al-Otaibi fait partie des 20 saoudiens recherchés par Interpol après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Cet ancien proche du pouvoir saoudien, dont il était devenu un féroce détracteur, a été assassiné par un commando venu de Riyad dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, le 2 octobre 2018. Son corps, démembré, n'a jamais été retrouvé.

Après avoir nié l'assassinat, l'Arabie saoudite avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l'issue d'un procès opaque, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois à des peines de prison. Les peines capitales ont depuis été commuées.

En début d'année, un rapport de la CIA déclassifié par Joe Biden désignait Mohammed ben Salmane (dit MBS), le puissant prince héritier d'Arabie saoudite, comme le commanditaire de l'assassinat.

Samedi dernier, lors d'une tournée diplomatique au Moyen-Orient, Emmanuel Macron a été l’un des premiers dirigeants occidentaux à se rendre en Arabie saoudite pour y rencontrer Mohammed Ben Salmane depuis l’affaire Khashoggi.

À son tour, Gabriel Attal a affimé que le gouvernement souhaitait une clarification le plus rapidement possible.

«Il y a une procédure judiciaire et des vérifications qui sont en cours. Nous souhaitons qu'une clarification soit apportée le plus rapidement possible sur ce sujet», a-t-il déclaré lors du compte-rendu du conseil des ministres.

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