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JO 2022 : ces pays qui boycottent l’événement

Plusieurs pays ont annoncé leur «boycott diplomatique» des Jeux olympiques de Pékin. Plusieurs pays ont annoncé leur «boycott diplomatique» des Jeux olympiques de Pékin. [NOEL CELIS / AFP]

Alors que les Jeux olympiques d’hiver de Pékin ne débuteront que le 4 février, plusieurs pays ont d’ores et déjà annoncé le «boycott diplomatique» de l’événement international. De quoi faire bondir la Chine.

Les Etats-Unis

C’est le premier pays à avoir décidé de n’envoyer aucun représentant à Pékin. Les Etats-Unis ont pris cette décision en raison «du génocide et des crimes contre l’humanité en cours au Xinjiang», a annoncé la Maison Blanche le 6 décembre.

La diplomatie américaine a estimé qu’en étant présente, elle «traiterait ces Jeux comme si de rien n’était, malgré les violations flagrantes des droits humaines et les atrocités de la Chine au Xinjiang», a indiqué Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche.

Ainsi, aucun représentant du gouvernement américain n’assistera aux Jeux. Les athlètes, eux, pourront participer à la compétition.

Face à cette décision, la Chine a exprimé sa colère. Lors d’un point-presse, Zhao Lijia, porte-parole de la diplomatie chinoise, a assuré que les Etats-Unis «paieront le prix de leur mauvais coup». Ce dernier a également qualifié les accusations des pays occidentaux sur la situation du Xinjiang de «mensonge du siècle».

L’Australie

Comme son allié américain, l’Australie a décidé le 8 décembre de ne pas envoyer de représentant diplomatique. Ce choix de Canberra intervient dans un contexte de «désaccord» avec la Chine sur un certain nombre de questions, notamment les lois australiennes sur l'ingérence étrangère et de fortes tensions dans l'Indopacifique.

Depuis 2018, les tensions commerciales n’ont cessé de croître entre les deux pays et depuis deux ans, les relations diplomatiques ont été gelées.

De plus, la demande australienne d’une enquête indépendante sur les origines de la pandémie de coronavirus aurait fortement irrité la Chine.

Interrogée lors d’un point presse, la diplomatie chinoise a indiqué qu’elle n’avait jamais eu l’intention d’inviter des hauts responsables australiens. «Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non», a déclaré Wang Wenbin, porte-parole de cette même diplomatie.

Le Royaume-Uni

Lors d’une séance hebdomadaire de questions devant le Parlement le 8 décembre, le Premier ministre britannique Boris Johnson a, à son tour, annoncé un «boycott diplomatique».

Les sources de tensions sont nombreuses entre Londres et Pékin. Entre le non-respect des droits humains au Xinjiang, le recul des libertés dans l’ex-colonie britannique de Hong Kong, ou encore l’exclusion du géant chinois Huawei dans les infrastructures 5G britanniques.

LE CANADA

Justin Trudeau, le Premier ministre canadien a annoncé le 8 décembre que le Canada se joignait aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et à l'Australie dans le boycott des JO d'hiver de Pékin. «Nous sommes profondément troublés par les violations des droits humains du gouvernement chinois», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse. 

Justin Trudeau a souligné l'importance «d'être en partenariat avec des alliés dans le monde quand on a une approche contre la Chine». 

Le Japon

«Le Japon estime qu'il est important que les valeurs communes partagées par la communauté internationale, telles que la liberté, les droits de l'Homme et l'Etat de droit, soient également respectées en Chine», a affirmé le 24 décembre le porte-parole du gouvernement japonais, Hirokazu Matsuno.

Si aucun responsable ministériel japonais ne partira à Pékin, la présidente du comité d'organisation des JO de Tokyo-2020 Seiko Hashimoto se rendra en revanche sur place, ainsi que le président du comité olympique japonais Yasuhiro Yamashita.

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