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JO de Pékin : L'Australie annonce son boycott de la compétition

L'Australie n'enverra aucun représentant officiel aux JO d'hiver de Pékin, en février. [Noel Celis / AFP]

Après les Etats-Unis, c'est au tour de l'Australie d'annoncer le boycott des Jeux Olympiques d'hiver de Pékin. Une décision sur fond de crise diplomatique entre les deux pays.

Les relations sont tendues. L'Australie, qui reproche notamment à la Chine de s'être mêlée de la crise suivant la signature du contrat de sécurité entre Canberra et Washington, «n'enverra aucun représentant» lors des prochains Jeux, prévus du 4 au 20 février 2022. 

De son côté, la Chine reproche à l'Australie ses lois sur l'ingérence étrangère, et également de suivre les Etats-Unis, qui ont eux aussi annoncé leur boycott diplomatique des jeux. La décision de Canberra «montre aux yeux de tous que le gouvernement australien suit aveuglément les pas d'un certain pays», a estimé Wang Wenbin, chef de la diplomatie chinoise. 

Il a d'ailleurs surenchéri en expliquant que «tout le monde se fichait de savoir si l'Australie viendrait ou non». 

Le respect des droits de l'homme 

Le premier ministre australien Scott Morrison a mentionné l'existence de «violations des droits de l'homme» dans la région du Xinjiang (au nord-ouest de Pékin), où vivent la quasi-totalité des Ouïghours, un peuple musulman persécuté par Pékin, et dont les membres seraient envoyés dans des camps de torture, aux quatre coins du pays. 

Des groupes de défense des droits de l'homme ont salué ce retrait. Pour Sophie Richardson, directrice de Human Rights Watch en Chine, il s'agit «d'une étape cruciale vers la remise en cause des crimes contre l'humanité commis par le gouvernement chinois à l'encontre des Ouïghours et des autres communautés turques».

Le gouvernement chinois continue de réfuter ces accusations, estimant que «ces camps de rééducation et de formation professionnelle sont destinés à éloigner leurs pensionnaires de la radicalisation». 

Des désaccords économiques 

Si le respect des droits de l'homme a directement été évoqué par Scott Morrison, l'économie serait elle aussi au coeur des tensions. La Chine avait imposé de multiples sanctions sur les produits australiens importés.

De manière indirecte, la vente de sous-marins nucléaires à l'Australie avait également mis le doigt sur la domination stratégique des forces armées marines chinoise dans le pacifique.  

La Chine n'avait également pas apprécié l'annulation des contrats 5G, censés fournir le géant chinois de la téléphonie Huawei. Une sanction des Etats-Unis, dont le rapprochement avec l'Australie irrite les représentants chinois. 

Scott Morrison rappelait que «l'Australie n'avait jamais été fermée aux discussions», incriminant le «géant chinois de n'avoir jamais accepté de rencontre prévue à cet effet». 

Les athlètes australiens qui souhaitent se rendre à Pekin pour prendre part aux Jeux ne seront pas empêchés par l'Australie, néanmoins, aucun officiel ne sera présent. 

Le Comité olympique australien (AOC) a déclaré qu'il respectait la décision du gouvernement, ajoutant qu'elle n'aurait pas d'impact sur les préparatifs de l'équipe australienne.

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