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Covid-19 : le pass vaccinal obligatoire entre en vigueur en Tunisie

Cette obligation concerne les cafés, banques, centres commerciaux et certains services publics. Cette obligation concerne les cafés, banques, centres commerciaux et certains services publics. [FETHI BELAID / AFP]

Dès aujourd’hui, les Tunisiens devront se munir d’un pass vaccinal valide ainsi que d’une carte d’identité nationale pour pouvoir accéder à certains commerces et lieux publics. Une mesure de restriction sanitaire vivement critiquée par la population mais aussi par des ONG de protection des droits de l’homme.

Cette obligation concerne les cafés, banques, centres commerciaux, universités ainsi que les bâtiments étatiques. Le décret-loi entré en vigueur ce mercredi impose également une sanction à toute personne refusant de se munir d’un pass vaccinal dans les secteurs publics et privés. De nouvelles mesures décidées par le président Kais Saied, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet, pour inciter la population à la vaccination et contenir la propagation du virus.

Selon le texte, ces nouvelles dispositions sont imposées à toutes les personnes de nationalité tunisienne de plus de 18 ans, ainsi qu’aux personnes résidant en Tunisie. Les voyages en dehors du territoire sans ce pass vaccinal sont également interdits. Ces obligations devraient rester en place pendant au moins six mois.

L’obligation du pass sanitaire et les sanctions possibles ont vivement été décriées par la population, qui a manifesté mardi et mercredi, notamment au centre de Tunis.

Amnesty International a déclaré ce mardi que l’obligation du pass vaccinal en Tunisie «viole les droits» des citoyens. «Amnesty International appelle les autorités à amender les dispositions qui violent les droits au travail et à la liberté de mouvement comme garanti par le droit internationale», a demandé l’ONG dans un communiqué, qui souligne aussi que les sanctions infligées en cas de non-présentation du pass «pourraient nuire de manière déraisonnable aux moyens de subsistance des personnes sanctionnées et de leurs familles, d'autant plus que la Tunisie souffre déjà d'une grave crise économique». 

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