«J'ai fait plus de bien au pays que tous les politiciens». Rocco Siffredi a publié cette semaine plusieurs vidéos sur son compte Instagram dans lesquelles il annonce «officiellement» sa candidature à la présidentielle italienne, alors que l'élection est déjà à son quatrième tour et ne trouve pas de successeur à Sergio Mattarella, le président sortant.
«Les enfants, je suis ravi d’apprendre que la politique n’est plus ce truc ennuyeux et triste auquel nous étions habitués. Donc à la lumière des nouvelles ouvertures dans le monde du porno, je postule officiellement pour le poste de président de la République», a ainsi lancé ironiquement l'acteur italien dans une vidéo publiée sur Instagram, le 20 janvier dernier.
Mais face à une élection qui patine et au refus réitéré de Sergio Mattarella de réaliser un nouveau mandat, Rocco Siffredi a fini par confirmer son intention de briguer la présidence de la République italienne. «Après le renoncement de notre très grand président, j’ai donc décidé d’aller de l’avant et de formaliser officiellement ma candidature au poste de Président de la République », annonce-t-il.
«Ça fait trente ans que je me casse le dos pour vous amuser, j’ai fait plus de bien à ce pays qu’aucun autre politicien de l’histoire. Alors aidez-moi à réaliser enfin ce rêve en partageant cette vidéo sur tous vos réseaux sociaux. Nous lançons ensemble la campagne : Rocco Président», lance la star du X, accompagné de sa «First Lady».
Un scrutin qui s'enlise
L'élection du président de la République italienne patine depuis lundi au parlement. Elle doit accélérer le pas ce vendredi 28 janvier avec deux tours de scrutin au lieu d'un seul, même si l'espoir qu'émerge rapidement un candidat de consensus reste bien maigre. Un tour de scrutin, le 5e depuis le début de la semaine, a débuté ce matin et un autre se tiendra à 17h.
Jusqu'ici, aucun vainqueur potentiel n'a émergé, la plupart des «grands électeurs» optant pour le vote blanc ou l'abstention. Le résultat de la présidentielle italienne, sans candidats officiels et à bulletins secrets, est notoirement difficile à anticiper.
Le président est élu pour sept ans au suffrage indirect par une assemblée composée des membres des deux chambres du parlement, auxquels viennent s'ajouter des délégués des régions. Soit au total un millier de «grands électeurs».
Malgré un rôle essentiellement honorifique, le président italien exerce toutefois un pouvoir considérable en cas de crise politique, qu'il s'agisse de dissoudre le Parlement, de choisir le Premier ministre ou de refuser des mandats à des coalitions fragiles.