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L'ONG SOS Chrétiens d'Orient visée par une enquête pour «complicité de crimes de guerre»

L'ONG, qui œuvre notamment en Syrie, réfute les accusations dont elle fait l'objet. Photo d'illustration. [DELIL SOULEIMAN / AFP]

L'organisation SOS Chrétiens d’Orient est accusée d'avoir fait preuve de complaisance envers le régime de Bachar al-Assad.

L'ONG SOS Chrétiens d'Orient est visée depuis décembre 2020 par une enquête en France pour «complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité» commis en Syrie, ont indiqué vendredi à l'AFP deux sources proches du dossier. «SOS Chrétiens d’Orient répondra sereinement aux questions que souhaiteraient lui poser les enquêteurs, à supposer que cette enquête existe réellement», a réagi auprès de l'AFP l'association. L'enquête est menée, selon une des sources proches du dossier, par l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH). «SOS Chrétiens d’Orient n’a jamais été complice de quelque crime que ce soit», a ajouté l'ONG dans son message, dénonçant un «nouveau procès politique et médiatique» mené par Mediapart qui a révélé cette information.  

Des villages pillés ?

Cette association dit venir en aide aux chrétiens victimes de violentes persécutions dans la région, en particulier de la part de l'organisation État islamique. Mais certains de ses responsables ont parfois été accusés de complaisance envers le régime du président syrien Bachar al-Assad. Selon le site d'information, «certains des partenaires syriens de l’association, à la tête de milices pro-Assad, sont accusés par des ONG syriennes d’avoir pillé des villages, bombardé des civils et entraîné des enfants au combat».  L'enquête s'intéresse notamment à deux chefs de milices chrétiennes, Simon al-Wakil et Nabel al-Abdullah, qui appartiendraient aux Forces de défense nationale, affirme l'enquête.

Des accusations rejetées en bloc

«SOS Chrétiens d’Orient a distribué des médicaments, de la nourriture à des populations régulièrement soumises aux attaques et bombardements répétés de groupes djihadistes», a fait valoir auprès de l'AFP l'ONG. Elle a dénoncé le caractère «politisé» de l'article Mediapart, «dont les trois quarts ne visent qu’à dénoncer… le candidat Eric Zemmour, supposé proche de notre association !» L'association, créée en 2013, a pour président Charles de Meyer, qui se revendique de la mouvance maurassienne, soit «royaliste d'extrême droite». 

Il est actuellement assistant parlementaire de Thierry Mariani, ancien du parti Les Républicains passé au Rassemblement national.

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