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Niger : le président annonce avoir libéré des terroristes de Boko Haram

[JOHN THYS / POOL / AFP]

Mohamed Bazoum, président du Niger, a annoncé vendredi soir avoir libéré plusieurs terroristes de Boko Haram détenus dans le pays.

La télévision nationale a rapporté l'information ce samedi, précisant que ces libérations avaent été faites dans le cadre «de la recherche de la paix».

«Ces libérations sont les premières du genre publiquement divulguées dans le cadre de la recherche et la restauration de la paix au Niger depuis le début des attaques terroristes en 1995», a affirmé à l'AFP une source à la présidence.

«J'ai identifié neuf chefs terroristes. On m'a conseillé de libérer des prisonniers que j'ai directement reçus (après leur libération) au palais de la présidence parce que je cherche la paix», a ainsi déclaré le président nigérien.

Cherchant à endiguer le recrutement de nombreux jeunes du pays dans les rangs de l'organisation terroriste, Mohamed Bazoum tente au travers de cette démarche de les réintégrer dans la société civile et au sein de leur famille.

«Depuis que je suis venu à la tête de l'Etat (en avril 2021), je me suis dit : "ces jeunes gens là qui sont dans le terrorisme qu'est-ce qu'ils veulent ?". J'ai décidé de les aborder, j'ai cherché le parent biologique de chacun d'entre eux (...) je leur ai envoyé des émissaires», a précisé le président du pays.

L'appel à l'aide des occidentaux

Le Niger fait face à deux fronts jihadistes : dans le Sud-Est proche du Nigeria, où agissent le groupe nigérian Boko Haram et l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), sa branche dissidente et dans sa partie Ouest, proche du Mali, cible de groupes affiliés à l'Etat islamique (EI) et à Al-Qaida.

Toujours selon Mohamed Bazoum, cette démache aurait permis de constater «une légère accalmie» dans les attaques jihadistes, particulièrement dans le sud-est. 

Contrairement à la situation au Mali, où la junte au pouvoir à Bamako exige le retrait immédiat des forces françaises, le président nigérien a insisté sur le «nécessaire» appui de leurs alliés européens et américains contre les jihadistes. 

«Nous n'avons pas les moyens de garder tous nos villages. Mes militaires sont 12.000 dans des opérations, ils font quatre mois (sur le terrain) si à côté d'eux je peux placer 600, 700 Européens qui ont des hélicoptères qui vont travailler avec eux (...) c'est ça l'esprit de Takuba», la force européenne qui pourrait être redéployée dans la zone nigérienne de Tillabéri (ouest) après son retrait du Mali.

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