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Guerre en Ukraine : que faut-il retenir de l’entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ?

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus au téléphone ce lundi pendant environ une heure et demie sur la guerre en cours en Ukraine. Les deux chefs d’État ont échangé leurs points de vue et leurs exigences pour mettre un terme au conflit.

Emmanuel Macron a tout d’abord réitéré la demande de toute la communauté internationale de cesser les opérations de l’armée russe en cours en Ukraine, et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.

Lors de cet appel téléphonique, le président français a aussi demandé à son homologue russe «l’arrêt de toutes les frappes et attaques contre les civils et lieux de résidence», «une préservation de toutes les infrastructures civiles» et une «sécurisation des axes routiers, en particulier la route du sud de Kiev».

Dans un communiqué, l’Élysée précise que Vladimir Poutine a «confirmé sa volonté de s’engager sur ces trois points».

Reconnaissance de la Crimée

Le président russe avait cependant lui aussi des demandes auprès de la communauté internationale. À l’issue de cet échange, le Kremlin a déclaré que Vladimir Poutine avait exigé la reconnaissance de la Crimée, annexée par Moscou en 2014, comme territoire russe.

Pour consentir à une résolution pacifique du conflit, il a également exigé «l’aboutissement de la démilitarisation et de la dénazification de l’État ukrainien et la garantie de son statut neutre», c'est-à-dire, que l'Ukraine assure qu'elle ne rejoigne pas l'OTAN, afin de conserver une «zone tampon» entre l'occident et la Russie, pour que cette dernière conserve sa zone d'influence.

Vladimir Poutine a par ailleurs indiqué que la fin de la guerre ne serait possible «que si les intérêts sécuritaires légitimes de la Russie étaient pris en compte, sans condition».

Ce coup de fil entre les deux chefs d’État a eu lieu alors que la première journée de pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne vient de s’achever à la frontière avec le Bélarus.

Ces négociations interviennent au cinquième jour de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, alors que l’armée russe fait face à une vive résistance des Ukrainiens et que la Russie subit de dures sanctions économiques imposées par les pays occidentaux.

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