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Guerre en Ukraine : des influenceuses russes désespérées par le blocage d'Instagram

En Russie, Instagram se trouve désormais aussi sur la liste des sites en «accès restreint».[AFP]

Au grand dam des influenceuses et influenceurs russes, le réseau social Instagram est inaccessible sans VPN depuis lundi en Russie. Moscou accuse la filiale de Meta de propager des appels à violence contre sa population en réponse à l’invasion de l’Ukraine.

«J’en suis encore au stade de la colère, a partagé avec ses abonnés Karina Nigay, suivie par 3 millions de comptes. Celui de l’acceptation est encore loin». Une vidéo de la jeune femme s’indignant de cette situation et en larmes est devenue virale sur Internet.

Sur Twitter, le média européen Nexta a publié la séquence en ajoutant en légende : «Elle ne se préoccupe pas des milliers de personnes mortes, y compris ses compatriotes. Sa plus grosse inquiétude du moment est qu'elle ne pourra pas poster des photos de nourriture dans un restaurant».

A la tête d’un compte suivi par 23,3 millions d’abonnés, la vedette de télé-réalité Olga Buzova s'est également émue de sa situation : «Je ne considère pas tout cela comme un travail, c’est une partie de mon âme. Ma vie m’a été enlevée». 

Pour les influenceurs, Instagram est un outil de travail qui leur permet de générer des revenus en monétisant leurs publications, comme le rappelle Madame Figaro. La mesure prise par le gouvernement leur coûte.

VKontakte et Telegram à la rescousse

Comme Nexta, de nombreux internautes se sont indignés des plaintes des influenceurs face à la situation en Ukraine, les bombardements de l’armée russe et les morts de civils et soldats.

Pour garder le contact avec leurs fans, certains influenceurs utilisent désormais Telegram ou VKontakte, le «Facebook russe». «Je continue à partager des marques russes sympas avec vous !», a partagé Karina Nigay, qui semble s’être adaptée assez vite à sa nouvelle vie sans Instagram.

Le réseau social se trouve désormais aussi sur la liste des sites en «accès restreint» publiée par le gendarme des télécommunication Roskomnadzor, y rejoignant les réseaux Facebook, Twitter et plusieurs médias où il est possible de voir des critiques du pouvoir russe.

Depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine, le 24 février, le pouvoir russe a multiplié ses efforts pour contrôler les informations sur le conflit publiées sur internet.

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