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Guerre en Ukraine : fuite d'ammoniac dans une usine, les riverains contraints de se mettre à l'abri

La ville de Soumy est pour l'heure toujours sous le contrôle des troupes ukrainiennes. [Photo d'illustration Genya SAVILOV / AFP]

Les combats contre les troupes russes font toujours rage dans le nord de l'Ukraine et, dans la ville de Novosselytsya, une fuite d'ammoniac a obligé les riverains à se mettre d'urgence à l'abri, ce lundi 21 mars. Causé par un bombardement près d'une usine produisant de l'engrais, l'incident a pu être contenu.

L'entreprise Sumykhimprom produit plusieurs types de fertilisants chimiques, et la fuite d'ammoniac a été détectée au coeur de ses installations, selon le gouverneur de la région de Soumy, Dmytro Jyvytsky. Immédiatement, les Ukrainiens résidant dans une zone de 2,5 km autour de l'usine ont reçu l'ordre de s'abriter pour éviter toute exposition.

L'origine du bombardement non précisée

«L'ammoniac est plus léger que l'air, écrivait le gouverneur sur la messagerie Telegram. C'est pourquoi des abris, des caves et les étages inférieurs doivent être utilisés comme protection». Précisant que les équipes de secours étaient déjà sur les lieux, il ajoutait alors que la ville voisine de Soumy, qui comptait environ 250.000 habitants avant la guerre, n'était pas menacée dans l'immédiat. La direction des vents lui était favorable.

Plus tard ce lundi, vers 7h45 GMT, les services de secours ont finalement indiqué sur Twitter que l'incident, causé par un bombardement dont l'origine n'a pas été précisée, était «terminé». En réaction, le porte-parole de l'armée russe, Igor Konachenkov, a accusé les «nationalistes ukrainiens» d'avoir miné l'usine. Il affirme qu'il s'agit d'une «provocation» de Kiev pour accuser Moscou de «l'emploi d'armes chimiques».

Ces derniers jours, le gouvernement russe a multiplié ce genre d'allégations. Dimanche soir, le ministre russe de la Défense a par exemple assuré que Kiev cherchait à «empoisonner massivement les habitants de la région de Soumy», actuellement toujours sous le contrôle des troupes ukrainiennes, si les «unités des forces armées russes» parvenaient à entrer dans la ville.

En parallèle, la Russie nie avoir aidé la Syrie à utiliser des armes chimiques lors d'attaques contre sa population, ou encore d'avoir employé des substances chimiques contre ses opposants. Alexeï Navalny et l'ancien agent russe Sergueï Skripal, ainsi que sa fille Ioulia, ont notamment été victimes d'empoisonnement.

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