En direct
A suivre

Ukraine : la journaliste russe Marina Ovsiannikova s'oppose une nouvelle fois à «la guerre de Poutine»

Marina Ovsiannikova encourage le peuple russe à dénoncer la guerre en Ukraine. [AFP]

Depuis qu'elle a fait irruption lors d'un journal télévisé pro-Kremlin, le 14 mars dernier, pour dénoncer l'invasion menée par Moscou en Ukraine, Marina Ovsiannikova est devenue une figure antiguerre. Invitée dimanche 20 mars sur ABC, chaîne de télévision américaine, la journaliste russe s'est à nouveau opposée au conflit.

«C'est la guerre de Poutine, pas la guerre du peuple russe, a-t-elle assuré. Le peuple russe est vraiment contre la guerre». Déplorant des temps «très sombres et très difficiles», Marina Ovsiannikova a encouragé la population de son pays à dénoncer l'offensive russe en Ukraine : «Chaque personne qui a une opinion civique, et qui veut faire connaître cette opinion doit faire entendre sa voix. C'est très important».

La journaliste est également revenue sur son action en direct, pendant le journal télévisé le plus regardé de Russie, sur la chaîne Pervy Kanal.  Elle a expliqué avoir voulu faire un geste qui ait «plus d'impact et qui attire plus l'attention» que les manifestations de rue qui sont réprimées par la police dans son pays.

Avec sa pancarte qui dénonçait la «propagande» des médias contrôlés par le pouvoir russe, cette quadragénaire espérait faire en sorte «que les gens changent d'avis». «Je pouvais voir ce qu'il se passait en réalité en Ukraine et ce que montraient les programmes de ma chaîne était très différent», a-t-elle développé sur ABC.

Elle risque Des poursuites pénales

Mais il s'agissait aussi de «montrer au reste du monde que les Russes sont contre la guerre, exposer au grand jour la propagande pour ce qu'elle est, et peut-être encourager des gens pour qu'ils dénoncent la guerre».

Marina Ovsiannikova a été arrêtée pour avoir brandi sa pancarte sur cette chaîne russe, qu'elle a quittée depuis. Pour l'heure la journaliste a été condamnée à une simple amende, mais elle risque des poursuites pénales passibles de lourdes peines de prison, en raison d'une récente loi réprimant toute «fausse information» sur l'armée russe.

Emmanuel Macron avait proposé à la journaliste une «protection consulaire», soit à l'ambassade, soit en lui accordant l'asile, mais Marina Ovsiannikova a refusé. «Je suis une patriote. Je veux vivre en Russie, mon fils veut vivre en Russie», a-t-elle déclaré.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités