Le constructeur automobile français Renault a annoncé ce mercredi soir suspendre «à partir de ce jour» l'«activité de l'usine Renault de Moscou» et évaluer «les options possibles concernant sa participation» dans sa filiale russe AvtoVAZ.
De ce fait, Renault Group est contraint de revoir ses perspectives financières pour l'année 2022 à la baisse. En effet, le groupe vise une marge opérationnelle de l'ordre de 3%, contre 4% auparavant.
La Russie représente un pays important pour Renault, puisque le pays représente son deuxième marché mondial. Le constructeur y possède trois usines d'assemblages et emploie 40.000 salariés.
Des pressions ukrainiennes
Plus tôt ce mercredi, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba avait appelé mercredi à un «boycott» mondial du constructeur automobile français Renault en raison de «son refus de quitter la Russie», à la suite de l'invasion de l'Ukraine par les forces de Moscou.
Ce dernier avait accusé dans un tweet Renault de «soutenir une guerre brutale d'agression». Il a appelé en conséquence «les clients et les entreprises à travers le monde à boycotter le groupe Renault».
Un peu plus tôt dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait exhorté dans une vidéo, devant le Parlement français, les entreprises françaises implantées en Russie à cesser de soutenir «la machine de guerre» russe.
