En direct
A suivre

Quelques heures après la réouverture des écoles secondaires aux filles, les talibans ordonnent leur fermeture

Les femmes n’ont plus le droit de se rendre dans les espaces publics si elles ne sont pas accompagnées d’un parent masculin. [Ahmad SAHEL ARMAN / AFP]

Alors que le ministère de l’Éducation afghan annonçait la reprise des cours pour les filles dans le secondaire à compter de ce mercredi, L’Émirat islamique (nom du régime taliban) a vite changé d’avis. Les filles ont dû quitter les cours seulement quelques heures après leur retour.

Heureuses de reprendre le chemin de l’école, les étudiantes afghanes ont vite été déçues et ont dû quitter leurs classes, sans même avoir fini leur journée. Inamullah Samangani, porte-parole des talibans, confirmait à l’AFP ce matin que les filles ont été priées de rentrer chez elles, sans pour l’instant donner davantage de précisions.

Au pouvoir depuis le mois d'août 2021, les fondamentalistes s’étaient enfin décidés de permettre aux collégiennes et aux lycéennes de réintégrer leurs établissements dans plusieurs provinces, en excluant toutefois le Kandahar (berceau des talibans) pour un mois encore, sans donner d’explication. Pour justifier ces sept mois d’attente, les talibans avaient souligné le fait qu'ils voulaient prendre du temps pour s'assurer que les filles âgées de 12 à 19 ans seraient bien séparées des garçons, et que les établissements fonctionneraient selon les principes islamiques.

La communauté internationale met un point d’honneur à ce que le droit à l'éducation pour tous soit au cœur des négociations sur l'aide et la reconnaissance du régime des islamistes fondamentalistes. Plusieurs pays et des organisations ont même proposé de rémunérer les enseignants.

Les droits des femmes en danger 

Depuis la reprise du pouvoir par les talibans, les droits des femmes ont été considérablement restreints. L’accès au travail et à l’éducation ont été interdits et les femmes n’ont plus le droit de se rendre dans les espaces publics si elles ne sont pas accompagnées d’un parent masculin. Elles sont également contrôlées sur la façon de s'habiller et interdites de voyager seules en-dehors de leur ville.

«Aujourd’hui, nous assistons à une tentative d’effacer progressivement les femmes et les filles de la vie publique en Afghanistan» alertait l’ONU dans un rapport, comme le rapporte le site Nations Unis.

Les manifestations pour le droit des femmes sont interdites et plusieurs militantes ont d’ailleurs été arrêtées. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités