Un couvre-feu est mis en place ce samedi soir, et ce, jusqu'à lundi matin à Odessa. Cette mesure prise dans ce grand port ukrainien basé sur la mer Noire vise à faire face à la «menace» de frappes de missiles.
Après le bombardement de la gare de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, «une menace d'attaque au missile plane sur Odessa, le 10 avril 2022. C'est pourquoi un couvre-feu est imposé à Odessa et dans sa région à partir de 21 heures le 9 avril jusqu'à 6 heures le 11 avril 2022», a annoncé vendredi l'administration militaire régionale.
Jeudi soir, un journaliste de l'AFP dans cette ville a entendu des explosions, sans pouvoir déterminer leur origine. Le lendemain, le ministère russe de la Défense a affirmé qu'«un centre d'accueil et d'entraînement de mercenaires étrangers à Krasnosilka, au nord-est d'Odessa», avait été détruit par des missiles.
«La nuit dernière, l'ennemi a frappé (...) le village de Krasnosilka, malheureusement, il y a eu des blessés et des morts. Des infrastructures ont été endommagées», a en effet déclaré vendredi en début de soirée dans un message-vidéo diffusé sur la messagerie Telegram le chef de l'administration militaire de la région d'Odessa Maxime Martchenko. Dans la journée, «l'ennemi a tiré un missile non loin d'Odessa, mais, heureusement, il n'y a pas eu de victimes», a-t-il ajouté, sans fournir d'autres précisions.
Vendredi 8 avril, au moins 52 personnes, dont cinq enfants, ont été tuées dans une frappe de missile sur la gare de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, tandis que de hauts responsables européens se rendaient à Boutcha, ville symbole des atrocités dont est accusée la Russie.
