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Le Premier ministre japonais interdit de territoire en Russie

Fumio Kishida a réagi à cette annonce en la qualifiant «d’inacceptable». [Rodrigo Reyes Marin / POOL / AFP]

Mécontent des sanctions réclamées par le Japon envers le Kremlin en raison de l’invasion de l’Ukraine, le gouvernement russe a interdit l’accès à son territoire à 63 hauts-responsables japonais, dont le Premier ministre Fumio Kishida, ce mercredi 4 mai.

Cette décision radicale a été prononcée par le ministère des Affaires étrangères de Russie par voie de communiqué pour répondre aux «sanctions personnelles imposées par le gouvernement japonais aux citoyens russes, y compris aux hauts dirigeants de l'Etat». Au total, une soixantaine de ministres, de députés, de professeurs d’université, de responsables médiatiques et d’hommes d’affaires ont été ciblés par cette mesure

En effet, depuis plusieurs semaines, le Japon a soutenu les pays européens dans leurs mesures coercitives contre le régime de Vladimir Poutine au sujet de la guerre en Ukraine, en arrêtant notamment l’importation de charbon russe en avril dernier.

Le gouvernement de Fumio Kishida a entrepris «des mesures pratiques visant à démanteler les relations de bon voisinage, à porter atteinte à l'économie russe et au prestige international de notre pays. Il a lancé une campagne anti-russe sans précédent, permettant une rhétorique inacceptable contre la Fédération de Russie, y compris des calomnies et des menaces directes», selon le ministère russe.

Une décision «inacceptable» pour Fumio Kishida

En visite à Rome et au Vatican ce mercredi, le premier ministre nippon a réagi à cette annonce devant les journalistes japonais couvrant son voyage. «C'est la Russie qui a fait en sorte que les relations Japon-Russie arrivent à ce niveau. Et en dépit de ça, la Russie a fait ce genre d'annonce. Nous ne pouvons pas l'accepter», a pesté Fumio Kishida, évoquant une «claire violation de la loi internationale».

Un nouvel accrochage diplomatique dans un climat tendu entre les deux pays. En avril dernier, le Japon a repris ses accusations contre la Russie au sujet d’une occupation des îles Kouriles, au nord de l’archipel. Mis de côté depuis 2003 par le gouvernement japonais, ce différend a bloqué la signature d’un traité de paix entre les deux nations depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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