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France, Tunisie… Ces pays gouvernés par des Premières ministres

Parmi les quelque 200 pays du monde, ce sont au moins 10 pays qui ont fait le choix de confier ce poste à une femme. [FETHI BELAID, Marty MELVILLE / AFP]

Parmi les quelque 200 pays du monde, au moins une dizaine d'entre eux ont fait le choix de confier ce poste à une femme. Et toutes avaient un homme pour prédécesseur.

France 

Elisabeth Borne est Première ministre depuis le 20 mai 2022. Elle est la deuxième femme à la tête d'un gouvernement français. 

Diplômée de l'Ecole polytechnique, de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, et du Collège des ingénieurs, Elisabeth Borne n'est pas une ministre inconnue des Français dans la mesure où elle a été successivement en charge du ministère des Transports puis de la Transition écologique et solidaire, dans les gouvernements Philippe I et II, et de celui du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion sous Jean Castex.

Agée aujourd'hui de 61 ans, elle a commencé sa carrière politique en 1987 en intégrant le ministère de l'Equipement. Elle a rejoint par la suite la direction régionale de l'Equipement d'Île-de-France, puis, au début des années 1990, est devenue conseillère au ministère de l'Education nationale, avec Jack Lang puis Lionel Jospin.

Tunisie

Les femmes ont acquis le droit de vote en Tunisie en 1957, faisant de ce pays, berceau du printemps arabe, l’un des premiers pays à avoir libéré la femme. Depuis la révolution du jasmin, et plus particulièrement après l’élection de Kais Saied, plusieurs postes dans les différents ministères ont été confiés à des femmes, dont un à la Kasbah, fief du gouvernement tunisien. Le 11 octobre 2021, Najla Bouden, une universitaire inconnue du grand public, a été nommée Première ministre de la Tunisie.

Cette nomination «surprise» voulue par Kais Saied constitue «un honneur pour la Tunisie et un hommage à la femme tunisienne», avait indiqué le président tunisien.

Finlande

Agée de 37 ans, Sanna Marin a été désignée par sa formation politique, le Parti social-démocrate de Finlande, pour remplacer Antti Rinne à la tête du gouvernement le 10 décembre 2019.

Avec cette nomination, le pays confirme sa volonté de donner plus de pouvoir aux femmes. En avril 2019, à l’issue des élections législatives, un nombre record de femmes a été élu au Parlement finlandais avec 93 à la Chambre, soit pas moins de 47% des 200 parlementaires finlandais.

Danemark

A seulement 41 ans, Mette Frederiksen est devenue la plus jeune Première ministre du Danemark le 27 juin 2019. La nomination de cette fille d’un typographe et d’une enseignante faisait suite aux élections législatives qui s’étaient tenues le 5 juin 2019 et qui avaient donné la majorité à divers partis de centre gauche et d’écologistes.

Après sa nomination, Mette Frederiksen est devenue la seconde femme à occuper ce poste après Helle Thorning-Schmidt entre 2011 et 2015.

Barbade

Après la victoire du parti travailliste aux élections législatives de 2018, Mia Mottley, 56 ans, a succédé à Freundel Stuart au poste de Première ministre de la Barbade le 25 mai 2018. Avec son élection, Mia Mottley a récupéré un pays déjà en crise. Elle s'est placée en faveur des droits des personnes LGBT et elle lutte contre le réchauffement climatique.

Islande

Issue du Mouvement Gauche-Vert, Katrin Jakobsdottir a été nommée Première ministre le 30 novembre 2017. Maman de trois enfants, elle est la deuxième femme à avoir été appelée à diriger le pays et est considérée comme étant la personnalité politique la plus digne de confiance du pays.

Katrin Jakobsdottir séduit les 18-29 ans ainsi que les femmes grâce à un positionnement progressiste et à ses promesses visant à veiller à ce que la prospérité économique de l’Islande permette l’augmentation des dépenses publiques de santé et d’éducation.

Nouvelle-Zélande

Elue le 26 octobre 2017, Jacinda Ardern est la 40e Première ministre de Nouvelle-Zélande. Crise sanitaire, tremblement de terre, éruption volcanique ou encore attentat suprémaciste… Durant son mandat, elle a fait face à plusieurs crises tout en gardant son sang-froid.

«Son sang-froid sous la pression, son autodiscipline et le caractère décisif de la réponse de son gouvernement à la pandémie de Covid-19 ont conduit certains à appeler Ardern le leader national le plus efficace du monde», a écrit le média australien The Conversation à son sujet.

Dans sa série sur «la nouvelle normalité», le quotidien britannique The Guardian a demandé aux Britanniques, en mai 2020, d’élire les personnalités jugées rassurantes face au Covid. «Elle possède tout ce qui fait défaut à nos dirigeants : l’humanité, l’empathie, la transparence et la compassion», ont indiqué les personnes interrogées.

Serbie

Après son élection dans des conditions particulières, le président serbe Aleksander Vučić a décidé de nommer au poste de Première ministre Ana Brnabić le 29 juin 2017. Agée de 42 ans à l’époque, d’origine croate et ouvertement homosexuelle dans un pays très traditionaliste, Ana Brnabić constitue en effet une bonne opération de communication vis à vis des autres pays de l’Europe qui doutaient de la modernité de la Serbie.

«Servir mon pays est pour moi le plus grand honneur. Je travaillerai avec dévouement et de manière responsable avec beaucoup d’amour et d’honnêteté», a-t-elle déclaré lors de sa nomination.

Néanmoins, le choix du président serbe a été contesté en Serbie. Celui-ci représentait trop de changement d’un coup, trop de modernité allant à l’encontre des idées conservatrices du pays. S’ajoute à cela sa «petite expérience» en politique qui ne rassure pas les opposants.

Bangladesh

Sheikh Hasina, nommée le 6 janvier 2009, est la fille du président du Bangladesh, Sheikh Mujibur Rahman. Elle figure au 43e rang de la liste Forbes des 100 femmes les plus puissantes du monde en 2021. Elle est également l’une des 100 penseurs mondiaux les plus influents du magazine Time.

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