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Marioupol : 1.730 combattants ukrainiens de l'usine Azovstal «se sont constitués prisonniers», annonce la Russie

Une opération d'évacuation de combattants ukrainiens est en cours depuis lundi dans l'aciérie Azovstal, ultime poche de résistance face à l'armée russe dans la ville stratégique de Marioupol. Faits «prisonniers» selon Moscou, le sort de ces soldats demeure incertain.

Enfin  une victoire pour l'armée de Vladimir Poutine ? Après  deux mois de siège, les derniers combattants  ukrainiens de Marioupol, au sud du Donbass, ont commencé à évacuer l'aciérie d'Azvostal où ils s'étaient retranchés.

Depuis lundi,   «1.730 combattants, dont 80 blessés, se sont constitués prisonniers» depuis lundi, a indiqué jeudi 19 mai le ministère russe de la Défense.

«Malheureusement, aujourd'hui, l'Ukraine ne peut pas débloquer Azovstal par des moyens militaires», avait reconnu mardi le ministère de la défense ukrainien sur Telegram, indiquant que les soldats ukrainens d'Azovstal avaient  «rempli leur mission de combat».

Pour les prisonniers ukrainiens, un avenir incertain

«Nous espérons que nous pourrons sauver la vie de nos gars. Parmi eux se trouvent des blessés graves (...) Je tiens à souligner que l'Ukraine a besoin de ses héros vivants», a indiqué de son côté le président Volodymyr Zelensky.

Les soldats évacués ont été conduits en territoire contrôlé par les forces russes et prorusses, dans l'est de l'Ukraine. Les autorités ukrainiennes veulent organiser un échange de prisonniers de guerre, mais les autorités russes ont indiqué à maintes reprises qu'elles considéraient au moins une partie d'entre eux non pas comme des soldats mais comme des combattants néonazis.

Selon Denis Pouchiline, le président prorusse de la république autoproclamée de Donetsk, il revient au «tribunal» de décider du sort des «criminels de guerre» et des «nationalistes».

Azovstal, unE RÉSISTANCE ACHARNÉE

Les derniers soldats ukrainiens de Marioupol, et notamment ceux du bataillon nationaliste Azov, s'étaient repliés ces dernières semaines dans les souterrains de l'usine Azovstal. Leur résistance acharnée  a notamment empêché la prise rapide par l'armée russe de la gande ville ukrainienne de Zaporijjia, 200 km à l'ouest, affirme l'état-major ukrainien.

Attaquée par l'armée russe dès le début de la guerre, déclenchée le 24 février, la ville de Marioupol, au bord de la mer d'Azov, est aujourd'hui totalement ravagée. Plus de 20.000 personnes seraient mortes depuis le début du siège, selon les autorités régionales ukrainiennes.

La prise totale de Marioupol, qui  semble désormais inéluctable, permettrait  à l'armée russe de faciliter la jonction entre la Crimée, annexée en 2014, et le Donbass, où de violents affrontements se poursuivent.

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