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États-Unis : l’Oklahoma adopte une loi interdisant l’avortement dès la fécondation

Sur Twitter, Kamala Harris a lancé un appel «urgent» au peuple américain, leur demandant «d’élire des dirigeants pro-choix, aux niveaux local, étatique et fédéral». [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Ce jeudi, l’Oklahoma a adopté une loi interdisant l’avortement dès la fécondation. Cet état conservateur pourrait donc devenir celui possédant la réglementation la plus restrictive en matière d’interruption volontaire de grossesse.

L’étau se resserre autour du droit à l’avortement. Alors qu’aux États-Unis, l'IVG est menacée par la Cour suprême, qui parait vouloir faire un bond de cinquante ans en arrière, le parlement de l’Oklahoma n’a quant à lui pas perdu de temps, en votant une loi particulièrement restrictive. En effet, l'Etat du Midwest a voté le 19 mai, une loi bannissant tout avortement dès la fécondation.

Une décision pas si surprenante puisque le 4 mai dernier, une loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse, avait déjà été signée par le gouverneur républicain, Kevin Stitt. Ce dernier avait alors assuré «vouloir que l’Oklahoma devienne l’État le plus pro-vie dans le pays».

Pour entrer en vigueur, ce nouveau texte promulguant l’interdiction de l’interruption volontaire de grossesse, devra avant tout être signé encore une fois par le gouverneur Kevin Stitt. Une signature attendue, puisque ce grand conservateur et proche de Donald Trump, avait déjà avancé «qu’il l’apposerait sur toute les lois imposant davantage de restrictions sur l’avortement».

Ce texte, est directement inspiré d’une loi texane adoptée en septembre, et qui ouvre la porte à des poursuites lancées par de simples citoyens à l’encontre de personnes soupçonnées d’avoir avorté.

Il faut également savoir, que la définition de l’avortement selon le texte, «n’inclut pas l’utilisation, la prescription, la fourniture, ou la vente de pilule du lendemain, ou de tout type de contraception ou de contraception d’urgence».

Réaction de Kamala Harris

Cette adoption de loi a bien évidemment fait réagir la vice-présidente, Kamala Harris, qui a dénoncé cette décision de l’Oklahoma comme «la dernière en date d’une série d’attaques flagrantes sur les femmes par des élus extrémistes».

Sur Twitter, elle a lancé un appel «urgent» au peuple américain, leur demandant «d’élire des dirigeants pro-choix, aux niveaux local, étatique et fédéral».

Appuyée par l’organisation qui défend le droit à l’avortement, Planned Parenthood s’est également prononcée sur le réseau social, expliquant «qu’il faut empêcher cette interdiction, ainsi que toutes les autres interdictions que cet État a votées a cours du mois passé». Par ailleurs, elle a aussi annoncé qu’elle allait «assigner en justice l’Oklahoma».

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