Lors d'un discours au Forum économique de Davos, ce jeudi 26 mai, le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré qu'il était «convaincu» que Vladimir Poutine ne gagnerait pas la guerre en Ukraine.
«Poutine ne doit pas gagner sa guerre. Et j'en suis convaincu : il ne la gagnera pas», a affirmé ce jeudi 26 mai Olaf Scholz lors d'un discours prononcé à la réunion du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, alors que le conflit en Ukraine est entré cette semaine dans son quatrième mois.
Selon le chancelier allemand, le président russe «a déjà manqué ses objectifs stratégiques». Et d'assurer qu'une «invasion de l'ensemble de l'Ukraine» paraît «aujourd'hui plus éloignée qu'au début de l'offensive», lancée le 24 février dernier.
Pour Olaf Scholz, les difficultés de l'armée russe s'expliquent d'une part par la résistance «impressionnante» des forces ukrainiennes, et d'autre part par la réaction des alliés occidentaux, soutiens de Kiev d'un point de vue économique et militaire.
«Poutine ne pourra pas dicter la paix»
Sans agir de façon à «faire entrer l'Otan dans la guerre», «il s'agit de faire comprendre à Poutine qu'il ne pourra pas dicter la paix. L'Ukraine ne l'acceptera pas, et nous non plus», a fait savoir le chancelier.
Sur le front, De leur côté, l'armée russe accentue la pression sur la ville de Severodonetsk, à l'est du pays. Cette cité abrite plus de 100.000 habitants, sa prise est indispensable pour contrôler la région du Donbass. Selon le gouverneur de la région, Serguiï Gaïdaï, la ville «est tout simplement en train d'être détruite».
Pour y remédier, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a demandé davantage de soutien matériel de la part des pays occidentaux. «Nous avons besoin de l'aide de nos partenaires, et particulièrement d'armes», a-t-il dit. L'Ukraine souhaite notamment des unités mobiles, capables d'envoyer plusieurs roquettes simultanément.