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Missiles de croisière, balistiques, hypersoniques… : quelles différences ?

Test d'un missile de croisière hypersonique Zircon par la Russie, le 28 mai 2022. [AP]

Entre la guerre en Ukraine et les essais de tirs réalisés par la Corée du Nord, le vocabulaire de l'armement revient régulièrement dans l'actualité. Aujourd'hui, CNEWS fait le point sur les différents types de missiles. Balistiques, de croisière, intercontinentaux ou encore hypersoniques : leurs caractéristiques diffèrent.

les missiles balistiques

Les missiles balistiques suivent une trajectoire parabolique. Propulsés en début de vol par un moteur similaire à celui d’une fusée, ils sortent de l'atmosphère (à 100 km de la Terre) avant de retomber en piqué sur sa cible.

Quand le missile fait son retour dans l'atmosphère, il peut libérer en vol plusieurs ogives ayant chacune une trajectoire propre. Ces ogives peuvent être conventionnelles ou nucléaires.

Un missile balistique est dit «intercontinental» lorsqu'il peut viser une cible à plus de 5.500 km. C'est le cas du missile russe Sarmat ou du nord-coréen Hwasong-15.

les missiles de croisières

Les missiles de croisière sont propulsés par un moteur à réaction et volent dans l'atmosphère, à une altitude plus basse que les missiles balistiques.

Ils peuvent être lancés depuis une infrastructure au sol, d'un véhicule, d'un navire de guerre, d'un sous-marin ou d'un avion bombardier.

Tirés à longue distance, ils peuvent atteindre une cible à 3.000 km. Leur vitesse atteint généralement entre 800 km/h et 1.000 km/h.

Les missiles hypersoniques

Plus modernes, les missiles hypersoniques volent à des vitesses supérieures à Mach 5, c’est-à-dire cinq fois la vitesse du son, à plus de 6.000 km/h.

Deux types de missiles hypersoniques existent : les missiles de croisière hypersoniques, qui fonctionnent de la même manière que les missiles de croisières classiques, et les planeurs hypersoniques.

Ces derniers sont lancés dans les airs à partir d'un missile balistique (voir le tweet ci-dessous). «Au cours de la phase ascensionnelle, le planeur se sépare de son missile pour être injecté dans la haute atmosphère (au-delà de 50 km)», détaille une note de l'Ifri publiée l'an dernier. Sans sortir de l'atmosphère, le missile progresse vers sa cible selon une trajectoire «non prédictible, alternant phases balistiques et manœuvres de rebonds ou de planés».

Des mouvements qui rendent ces missiles particulièrement imprévisibles, d'autant plus qu'ils sont manœuvrables à distance sur la quasi-totalité de leur vol.

Ultra-rapides, difficiles à détecter et très précis, les missiles hypersoniques sont considérés comme l'arme du futur.

En Ukraine, l'armée russe s'est targuée d'avoir utilisé pour la première fois des missiles hypersoniques Kinjal. Lancés depuis les airs par des avions bombardiers, ils se distinguent des missiles hypersoniques connus jusqu'à présent car ils ne sont ni des missiles de croisières, ni des planeurs.

La Russie a également annoncé le 28 mai dernier avoir effectué avec succès un nouveau tir d'essai du missile de croisière hypersonique Zircon, depuis une frégate située dans l'océan Arctique.

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