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Emmanuel Macron en Algérie : l'immigration, enjeu majeur de la visite du chef de l'Etat

En déplacement en Algérie pour trois jours, Emmanuel Macron abordera avec son homologue Abdelmadjid Tebboune l'épineuse question des visas, serpent de mer des relations franco-algériennes.

La présence du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin dans la délégation ne laisse pas de place au doute. L'immigration sera bien l'un des enjeux centraux du voyage d'Emmanuel Macron en Algérie.

Sujet de discorde entre Paris et Alger, la question des visas devrait ainsi faire l'objet d'intenses négociations. Pour rappel, en mai 2021, Paris avait réduit de 50 % le nombre de visas accordés à l'Algérie et au Maroc.

L'objectif, assumé, était de mettre la pression sur des gouvernements jugés trop peu coopératifs dans la délivrance de laissez-passer consulaires, documents nécessaires au retour dans leur pays des étrangers expulsés de France. Critiqué à sa droite sur son bilan migratoire, Emmanuel Macron voulait à l'époque rendre plus effectives les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

La décision avait irrité le pouvoir algérien, d'autant qu'elle avait été suivie quelques jours plus tard par des déclarations chocs d'Emmanuel Macron sur le «système politico-militaire» algérien.

Une meilleure coopération entre Alger et Paris ?

En amont de la visite, l'Elysée reconnaît «quelques années un peu compliquées» mais assure que la situation s'est améliorée.

«Depuis mars 2022, les autorités algériennes ont délivré 300 laissez-passer. Sur la même période, ils en avaient délivré 17 en 2021 et 91 en 2020», a déclaré mardi un conseiller du président lors d'un brief de presse.

Depuis cet été, le retour des Algériens expulsés de France serait également facilité par la décision d'Alger de lever l’obligation pour ses ressortissants de réaliser un test PCR en France avant le départ.

L'Elysée n'a en revanche pas donné de chiffres sur une éventuelle augmentation du nombre de visas. «Le fait d’avoir dû restreindre les visas était une mesure qui avait été envisagée pour débloquer les choses, ce n’est pas une mesure qui a vocation à se pérenniser dans le temps», a assuré l'entourage d'Emmanuel Macron mardi.

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