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Equateur : l’avocate disparue dans une école de police a été retrouvée morte

Le corps de Maria Belen Bernal a été retrouvé à 5 kilomètres de l'école de police où elle avait disparu le 11 septembre dernier. [RODRIGO BUENDIA / AFP]

Maria Belen Bernal, avocate disparue depuis le 11 septembre dernier dans une école de police de Quito (Equateur), a été retrouvée morte ce mercredi, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Patricio Carrillo.

L'affaire avait suscité une vague d’indignation dans tout l'Equateur. Disparue depuis le 11 septembre dernier alors qu’elle rendait visite à son mari dans une école de police de Quito, Maria Belen Bernal a été retrouvée morte ce mercredi.

Le corps de l’avocate de 34 ans a été retrouvé sur la colline de Casitagua, à environ 5 kilomètres de l’école de police en banlieue de Quito où elle était venue retrouver son mari. Celui-ci, aujourd'hui principal suspect, est en fuite dans cette affaire qui a fait scandale dans le pays.

Sur Twitter, le président Guillermo Lasso, actuellement aux Etats-Unis, a exprimé sa «profonde douleur et indignation». Le chef de l’Etat a promis que ce «féminicide» ne «resterait pas impuni» et que «tous les responsables seraient traduits en justice».

Des manifestants demandent justice

Cette affaire a profondément soulevé la société équatorienne. Mercredi, environ un millier de personnes, dont une majorité de femmes, ont défilé dans la capitale jusqu’au siège de la police pour demander justice.

Un suspect activement recherché

Le principal suspect, un lieutenant instructeur au sein de l'Ecole supérieure de police (ESP), a été appelé à témoigner deux jours après la disparition mais reste depuis lors introuvable. L'école a entre temps suspendu toutes ses activités. Son directeur a lui été démis de ses fonctions.

Le gouvernement offre une récompense de 20.000 dollars pour retrouver le suspect. En Equateur, le féminicide est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 26 ans de prison.

L'Equateur connaît des taux élevés de violences sexistes. Selon le bureau du procureur général, au moins 573 femmes ont été assassinées depuis 2014.

Selon la Fondation Aldea, 206 féminicides ont été enregistrés depuis le début de l’année.

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