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Mouvement de foule dans un stade en Indonésie : 32 enfants morts parmi les 131 victimes

L'Indonésie s'est réveillée dimanche 2 octobre endeuillée par l'une des pires tragédies jamais survenues dans un stade. Au moins 131 personnes sont mortes, parmi lesquelles 32 enfants, dans un mouvement de foule survenu à l'issue d'un match de football de Malang.

Le terrible bilan s'affine. Selon un responsable ministériel, la bousculade mortelle survenue samedi soir dans un stade de football de la ville de Malang, en Indonésie, a fait 131 morts dont 32 enfants. La plus jeune victime était âgée de seulement 2 ou 3 ans, ont précisé les autorités. 

Le drame a aussi fait quelque 180 blessés dans cet archipel d'Asie du Sud-Est où les rivalités entre supporters virent souvent à la catastrophe. Des supporters de l'équipe du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan, dans la ville de Malang, après la défaite de leur équipe 3 à 2 contre celle de Persebaya Surabaya.

Des scènes de chaos

C'était la première fois en plus de vingt ans que l'Arema FC perdait face à sa grande rivale. La police, qui a qualifié cet incident d'«émeutes», a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers. De nombreuses victimes ont été piétinées mortellement.

Des survivants ont décrit des spectateurs pris de panique, bloqués par la foule, quand la police a lancé des gaz lacrymogènes.

Des images capturées à l'intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz lacrymogène et des personnes s'agrippant aux barrières, tentant de s'échapper. D'autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos.

Deux jours après cette tragédie, le ministre en charge de la sécurité, Mahfud MD, a demandé à la police indonésienne d’«identifier» les personnes qui «ont perpétré les crimes», estimant que «des mesures doivent être prises contre eux». De son côté, le commandant des Forces Armées indonésiennes (TNI) a reconnu que des soldats ont été impliqués dans des actes de violences contre des supporters, alors que des témoins accusent la police d’avoir réagi de manière excessive et causé la mort de dizaines de spectateurs.

Le président indonésien, Joko Widodo, a ordonné dimanche 2 octobre une enquête sur la sécurité lors des matchs de football après cette tragédie. 

En signe de condoléances, le chef d'Etat a également accordé des compensations de l’ordre de 3.200 euros aux familles des 125 victimes qui ont péri dans ce drame. Les sommes devraient être versées d’ici deux à trois jours.

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