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Covid-19 : la justice néo-zélandaise retire la garde aux parents qui avaient refusé du «sang vacciné» pour leur bébé

Pour tenter de sauver l’enfant, le service de santé avait formulé une demande de mise sous tutelle. [LOIC VENANCE / AFP]

La Haute Cour de justice de la ville d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, a temporairement retiré, mercredi 7 décembre, la garde aux parents d’un bébé qui avaient refusé que lui soit administré du sang vacciné contre le Covid-19, nécessaire pour les besoins d'une opération vitale cardiaque.

Un cas extrêmement rare dans le monde. Les parents d’un bébé en attente d’une opération cardiaque au service de santé d’Auckland (Nouvelle-Zélande) ont refusé d’utiliser du sang vacciné contre le Covid-19. En réponse, la Haute Cour de justice de la ville a retiré temporairement la garde aux parents ce mercredi pour permettre à l'enfant de bénéficier de l’opération vitale.

Le tribunal a ordonné que le bébé soit placé sous la «tutelle médicale de la Cour» jusqu’à «la fin de son opération» et son rétablissement, au plus tard fin janvier. «La question primordiale est de savoir si le traitement proposé est dans l’intérêt supérieur du bébé», a justifié la juridiction dans un communiqué.

Les parents seront «informés à tout moment raisonnable de la nature du traitement prodigué au bébé et de l’évolution de son état», a précisé le jugement. Ces derniers ont pu conserver l’autorité sur leur enfant, à l’exception des soins médicaux qu’il nécessitera.

Le couple évoque du «sang contaminé»

Lors d’un entretien avec un militant anti-vaccination, le couple a affirmé que le bébé souffrait d’une sténose valvulaire pulmonaire sévère nécessitant une opération «presque immédiatement». Toutefois, ils ont souligné qu’ils n’accepteraient pas du sang issu d’une personne vaccinée contre le coronavirus. «Nous ne voulons pas de sang contaminé par la vaccination», a déclaré le père, dont les propos ont été rapportés par le journal britannique The Guardian.

Le service du sang NZ Blood a néanmoins affirmé que tout vaccin Covid-19 dans le sang est décomposé peu de temps après l'injection. «Tout le sang donné est également filtré pendant le traitement, de sorte que toute trace qui peut encore être présente ne présente aucun risque pour les receveurs», a précisé l’institution. De plus, la requête formulée ne peut pas aboutir car aucun étiquetage du sang n’est réalisé selon le statut vaccinal Covid du donneur.

Une décision pour «l’intérêt supérieur de l’enfant»

Pour tenter de sauver l’enfant âgé de six mois, le service de santé avait formulé une demande de mise sous tutelle du garçon auprès de la Haute Cour de justice d'Auckland en vertu de la loi sur la protection des enfants. L’objectif de cette mise sous tutelle étant d’obtenir le consentement pour l’utilisation du sang initialement prévu pour l’opération.

«La décision de déposer une demande auprès du tribunal est toujours prise en tenant compte de l'intérêt supérieur de l'enfant», a déclaré le Dr Mike Shepard, directeur par intérim du service, au NZ Herald.

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