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Guerre en Ukraine : le conflit est une «tragédie commune» mais la Russie n'est pas fautive, estime Vladimir Poutine

Le président russe a également indiqué continuer à développer son potentiel militaire, y compris nucléaire. [Sergey Fadeichev / Sputnik / AFP]

Le président russe Vladimir Poutine a estimé ce mercredi 21 décembre que le conflit en Ukraine était une «tragédie commune», mais que la Russie n'était pas responsable de son déclenchement.

La politique de «pays tiers» mise en cause. Le président russe Vladimir Poutine a estimé ce mercredi 21 décembre que le conflit en Ukraine était une «tragédie commune», mais que la Russie n'était pas responsable de son déclenchement. A l’occasion d'une réunion censée fixer les objectifs de l'armée russe pour l'année 2023, il a également indiqué continuer à développer son potentiel militaire, y compris nucléaire.

«Ce qui se passe est, bien sûr, une tragédie. Une tragédie commune. Mais ce n'est pas le résultat de notre politique, c'est le résultat de la politique de pays tiers», a déclaré le président russe lors de cette réunion avec des hauts gradés de l'armée russe.

Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu à Washington, son premier déplacement à l’étranger depuis le début de la guerre en février dernier, le Kremlin a estimé que de nouvelles livraisons d'armes américaines à l'Ukraine ne feront qu'«aggraver» le conflit avec la Russie.

Renforcement de l’équipement militaire

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que son pays allait continuer de développer son potentiel militaire, y compris la «préparation au combat» de ses forces nucléaires, en plein conflit en Ukraine et crise avec les Occidentaux.

L'une des «priorités» est de «continuer à mener l'opération spéciale (en Ukraine) jusqu'à ce que ses tâches aient toutes été remplies», a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. En effet, dès le mois de janvier de nouveaux missiles hypersoniques russes de croisière Zircon seront mis en service. 

De plus, Sergueï Choïgou a aussi affirmé que Moscou allait déployer des bases navales pour «les navires de soutien, les services de secours d'urgence et les unités de réparation navale» dans les deux villes ukrainiennes occupées de Berdiansk et de Marioupol.

La «présence croissante de l'Occident à nos frontières et celles du Bélarus, et la volonté de l'Occident de prolonger au maximum les opérations militaires en Ukraine afin d'affaiblir notre pays, suscitent une inquiétude particulière», d’après le ministre russe de la Défense.

Néanmoins, le Kremlin compte aussi augmenter les effectifs de l'armée russe à 1,5 million de militaires, augmenter l'âge limite du service militaire et créer deux nouvelles entités administratives militaires dans le nord-ouest de la Russie.

Aucune «limitation» de financement

Toutefois, mobiliser autant de monde et continuer d’alimenter l’arsenal de guerre russe nécessite des coûts exorbitants. Ce qui ne semble pourtant pas effrayer Vladimir Poutine, assurant que Moscou n'avait aucun problème pour financer sa campagne militaire, malgré les sanctions occidentales.

«Nous n'avons aucune limitation de financement. Le pays et le gouvernement donnent tout ce que l'armée demande. Vraiment tout!», a déclaré le dirigeant russe, qui avait décrété en septembre une mobilisation militaire après des revers militaires de Moscou.

Au total, 300.000 russes avaient été mobilisés depuis cette date, seulement «une partie» serait déjà au combat. Il s’agirait ici de 150.000 mobilisés «en cours de formation sur des bases militaires», d’après le Kremlin. «C'est une réserve suffisante pour mener des opérations, une réserve stratégique qui n'est pas utilisée dans les opérations militaires», a-t-il ajouté.

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