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Afghanistan : la politique talibane à l'égard des femmes peut constituer un «crime contre l'humanité», selon le G7

Des centaines de jeunes femmes ont été empêchées mercredi par des gardes armés d'entrer dans les campus universitaires en Afghanistan. [WAKIL KOHSAR / AFP]

Ce jeudi 22 décembre, les membres du G7 ont estimé que la politique du régime taliban à l'égard des femmes peut constituer «un crime contre l'humanité», passible de conséquences sérieuses.

Réunis par visioconférence ce jeudi 22 décembre, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont appelé le régime taliban à revenir sur sa décision de bannir les femmes des universités. Ils ont estimé que «la persécution sexiste» à l'oeuvre en Afghanistan peut constituer «un crime contre l'humanité en vertu du Statut de Rome».

Mardi 20 décembre, les autorités talibanes ont en effet annoncé que les universités afghanes étaient désormais interdites aux femmes, déjà privées d'enseignement secondaire.

Une «politique systématique» préoccupante

«Les politiques des talibans visant à effacer les femmes de la vie publique auront des conséquences sur les relations de nos pays avec les talibans», ont prévenu les membres du G7. Une potentielle traduction de Kaboul devant la Cour pénale internationale de La Haye a même été évoquée.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a rappelé que les talibans ont multiplié les restrictions de liberté imposées aux femmes ces derniers mois. «Non seulement elles n'ont plus le droit d'étudier, mais elles n'ont plus le droit d'aller dans des parcs, de sortir de chez elles sans voile».

Cette nouvelle interdiction vient donc s'ajouter aux précédentes, restreignant encore davantage «l'exercice des droits de l'homme et des libertés fondamentales des femmes et des filles en Afghanistan». Cumulées, elles traduisent «une politique systématique» que le G7 juge «extrêmement préoccupante».

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