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Crise migratoire : l'Italie a accepté d'accueillir l'«Ocean Viking» avec plus de 100 migrants à son bord

Mi-novembre, le navire humanitaire Ocean Viking avait débarqué Toulon après avoir secouru 230 migrants se trouvant entre la Libye et l’Italie. [CHRISTOPHE SIMON / AFP]

Alors qu’une centaine de personnes ont été secourues en Méditerranée par le navire humanitaire Ocean Viking, ce dernier a été autorisé à accoster mardi à Ravenne, dans le nord-est de l’Italie. Parmi les rescapés se trouvent 23 femmes, une trentaine de mineurs et 3 bébés.

Il s’agit de la première opération de l'Ocean Viking depuis son accostage en France mi-novembre. L’Italie a accepté, mardi 27 décembre, que le navire humanitaire de SOS Méditerranée puisse débarquer à Ravenne, dans la région d’Émilie-Romagne située au nord-est du pays, dont le port est considéré comme «sûr» par les autorités italiennes.

Au total, 113 personnes d’une embarcation pneumatique noire surchargée ont été secourues dans les eaux internationales dépendant de la zone de recherche et de secours maltaise par l’Ocean Viking, dont 23 femmes, certaines enceintes, une trentaine de mineurs et 3 bébés.

Dans un communiqué, SOS Méditerranée a fustigé le changement de port initialement assigné au bateau par les autorités italiennes. «Après le sauvetage de 113 personnes, le centre de coordination de sauvetage italien (ITMRCC) a assigné à l’Ocean Viking un lieu sûr éloigné (La Spezia), pressant le navire de s’y rendre. Quelques heures plus tard, l’ITMRCC a assigné un nouveau lieu sûr, encore plus éloigné : Ravenne, à 900 milles nautiques de distance, soit quatre longs jours de navigation», a écrit SOS Méditerranée.

L’ONG a exprimé ses inquiétudes quant aux «autres potentielles embarcations en détresse en Méditerranée centrale, car nous sommes la seule ONG de recherche et de sauvetage opérant actuellement en mer». «Alors que nous nous dirigeons vers le nord, nous craignons que d’autres personnes en détresse en mer ne puissent pas être secourues», a-t-elle écrit.

Mi-novembre, le navire humanitaire Ocean Viking avait débarqué à Toulon après avoir secouru 230 migrants se trouvant entre la Libye et l’Italie. Alors que Rome avait refusé l'accostage du navire, le gouvernement français était contraint d’accueillir «à titre exceptionnel» le bateau.

Placés dans une «zone d'attente» fermée, la plupart des rescapés avaient été libérés soit par décision judiciaire, soit parce qu'ils étaient mineurs isolés, soit parce qu'ils avaient bénéficié d'une admission en France au titre de l'asile.

Depuis le début de l'année, 1.998 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 1.369 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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