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Italie : guerre en Ukraine, Iran, immigration… ce qu’il faut retenir de la conférence de presse de fin d’année de Giorgia Meloni

La présidente du Conseil a répondu aux différentes questions des journalistes. [Tiziana FABI / AFP]

Ce jeudi 29 décembre, Giorgia Meloni a répondu aux questions des journalistes à l'occasion de la traditionnelle conférence de presse de fin d’année. Iran, Guerre en Ukraine ou encore immigration, la présidente du Conseil italien est ainsi revenue sur plusieurs dossiers.

Des questions et des réponses. La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a tenu, ce jeudi 29 décembre, une grande conférence de presse de fin d’année. L'occasion pour la dirigeante de 45 ans et nouveau visage de l'Italie de faire le point sur sa politique en répondant aux différentes questions des journalistes.

Guerre en Ukraine 

Interrogée sur le rôle du pays transalpin dans la guerre en Ukraine, Giorgia Meloni a confirmé «la volonté de l’Italie d’honorer ses engagements» concernant la contribution de son pays à l’OTAN pour les dépenses militaires. «À combien s’élèveraient-elles ? Cela dépend des conditions qui nous entourent, donc on ne peut pas donner de chiffres et de délais maintenant», a indiqué la présidente du Conseil.

Elle a également affirmé que «l’Italie est prête à se porter garante d’un éventuel accord de paix, et je pense que je me rendrai à Kiev avant la fin du mois de février, avant l’anniversaire de l’invasion, le 24 février», a-t-elle précisé.

Giorgia Meloni a aussi réaffirmé sa volonté de promouvoir la paix entre Russes et Ukrainiens, mais que cela «ne se résume pas à la revendiquer» estimant qu’il est nécessaire que les deux parties démontrent leur volonté de faire taire les armes. «Aujourd’hui, il n’y a pas de grands signaux de la part de la Russie en particulier», a toutefois regretté Giorgia Meloni.

Lors de son intervention, la présidente du Conseil italien a également estimé que le gouvernement russe devrait «se rendre compte de l’énorme erreur qu’il commet et décider d’arrêter cette agression inacceptable». Cependant, selon l’Italienne de 45 ans, les décisions du Kremlin «ne doivent pas retomber sur son peuple et ses citoyens».

Afrique et Immigration

Sur le sujet des migrants, Giorgia Meloni a dit «avoir soulevé des questions au niveau européen, ce qui jusqu’à hier n’avait pas été fait correctement». En référence à autorisation de l’accostage de l’Ocean Viking à Ravenne en Italie ce mardi 27 décembre, Giorgia Meloni a expliqué «avoir établi une règle selon laquelle les ONG doivent respecter le droit international. Beaucoup de ces migrants n'ont aucune envie de quitter leur pays : je crois que nous devons avoir une approche légèrement différente en Afrique par rapport à ces dernières années».

Accusée d’«acte de guerre» après avoir mis en œuvre un blocus maritime (ou naval), Giorgia Meloni a estimé qu’il fallait se pencher sur une «mission européenne, en accord avec les autorités nord-africaines, pour arrêter les départs, ouvrir les points chauds, évaluer qui a le droit d’être réfugié et finalement répartir uniquement les réfugiés dans les 27 pays de l’Union européenne et empêcher les départs de migrants irréguliers».

Concernant l’Afrique, la présidente du Conseil italien a fait savoir que son pays compte développer ses «activités énergétiques» dans le continent. «La question de l'énergie offre une opportunité pour l'Europe d'être à nouveau présente en Afrique» et «elle offre à l'Italie d'être la nation leader dans cette nouvelle approche européenne de l'Afrique», a détaillé Giorgia Meloni.

 «Les pays africains s'intéressent aux nouvelles technologies d'approvisionnement en énergie. Je crois qu'avec quelques ressources bien dépensées, nous pouvons raisonner pour produire l'énergie dont nous avons besoin en diversifiant les sources d'approvisionnement et faire de l'Italie la porte d'entrée de cette énergie», a-t-elle poursuivi.

Iran

À l’heure où les manifestations de soutien au peuple iranien se multiplient depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, Giorgia Meloni a considéré que «ce qui se passe en Iran est inacceptable pour nous et nous n’avons pas l’intention de le tolérer plus longtemps».

«Nous avons toujours eu une approche de dialogue mais, si ces répressions du régime ne devaient pas cesser et qu’il n’y ait pas de retour en arrière, l’attitude de l’Italie devra changer, mesure qui devra faire l’objet d’un dialogue international», a déclaré la présidente du Conseil italien.

Covid-19 en Chine

Alors que la Chine est revenue sur sa politique «zéro Covid», provoquant une explosion de cas dans le pays, l’inquiétude est montée d’un cran dans plusieurs pays européens et du monde. Lors de sa conférence de presse de fin d’année, Giorgia Meloni a indiqué que «le gouvernement a réagi immédiatement italien à la nouvelle situation en imposant des tests pour les voyageurs arrivant de Chine». «La situation est maintenant sous contrôle», a indiqué Giorgia Meloni.

Cependant, à l’heure où «les premiers cas séquencés sont des variantes d'Omicron déjà présentes en Italie», la dirigeante a demandé qu’une «décision sur les tests à effectuer sur les arrivées de Chine soit rapidement prise également au niveau européen» soulignant que ces tests ne concernent que les vols directs en provenance de Chine, pas ceux avec escale.

«Pour ma part, je crois que la solution est toujours le contrôle, les tests et les masques continuent d'être utiles, la restriction de liberté que nous avons connue dans le passé ne me semble pas efficace, comme l'a démontré ce qui s'est passé en Chine. Nous devons travailler sur la responsabilité des citoyens plutôt que sur la coercition», a conclu la présidente du Conseil italien.

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