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Cyclone Belal à La Réunion : comment sont choisis les noms des tempêtes et ouragans ?

Le besoin de donner un nom aux cyclones est apparu dès la fin du XVIIIe siècle. [Richard BOUHET / AFP]

Alors que le cyclone Belal s'apprête à toucher les côtes réunionnaises, cette tempête tropicale pourrait causer de sérieux dégâts. À l’instar d'Aurore, Blas ou encore Celia, son nom a été choisi en fonction d'un cahier des charges très précis.

Vigilance extrême. À l’heure où le cyclone Belal s’approche des côtes réunionnaises, cette dépression «historiquement grave» pourrait entraîner des vents «destructeurs», des pluies intenses et une houle cyclonique qui devrait se renforcer progressivement, cette dernière pouvant causer d’importants dégâts. Belal a été classé en catégorie 2 à 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson.

Mais d'où vient son nom ? Celui-ci n'est pas le fruit du hasard. En effet, les noms ou prénoms attribués aux tempêtes tropicales et ouragans sont choisis à l’avance de façon à ce qu'ils soient faciles à mémoriser, ceci afin de simplifier la gestion de l’événement. 

«Donner un nom aux tempêtes permet de communiquer plus efficacement à l'approche d'un phénomène de vent violent. Des sondages menés au Royaume-Uni et en Irlande, avant la mise en place en 2016 de leur système de dénomination, ont montré que la population est beaucoup plus attentive aux consignes de sécurité quand la menace de vent fort est clairement identifiée comme reliée à une tempête nommée», explique ainsi Météo France.

Toutefois, quelques obligations s’imposent afin de choisir la bonne appellation. Le nom d’un ouragan, cyclone ou tempête doit être court et distinct à la fois pour les communications parlées et écrites dans le but d’aller vite. Aussi, le risque d’erreur est moindre comparé aux méthodes plus lourdes d’identification par latitude et longitude.

La surveillance des tempêtes et cyclones dans le monde est confiée à différents organismes en fonction de l’endroit où ces événements prennent naissance. Ces organismes sont entre autres chargés de proposer des listes de noms pour les phénomènes climatiques sévères à venir dans leur zone.

Une liste préétablie comporte 21 noms

Pour les Caraïbes, le Golfe du Mexique et l’Atlantique nord, le National Hurricane Center (Centre national des Ouragans, aux États-Unis) dispose de six listes de 21 noms chacune, à raison d’une liste par an. Ces listes suivent l’ordre alphabétique, en sautant les lettres trop rares (Q ou U par exemple). 

Dans le cas d’une année record où le nombre de tempêtes tropicales et ouragans dépasse le nombre de 21 comme ce fut le cas en 2005, les tempêtes suivantes font appel à l’alphabet grec, en commençant par Alpha.

En Europe, et depuis le 1er décembre 2017, les services météorologiques français (Météo-France), espagnol et portugais attribuent les noms des grosses perturbations susceptibles d’affecter leurs territoires, tout comme au Royaume-Uni et en Irlande depuis 2016.

«Si une tempête est susceptible d’affecter d’abord le territoire de l’Irlande, de la Grande-Bretagne ou des Pays-Bas, c’est le nom choisi par leurs services météorologiques qui est retenu, et réciproquement. Une extension de cette coordination à l’ensemble des pays européens est en projet», explique Météo-France.

Ainsi, comme aux États-Unis, une liste de 21 noms est établie à l’avance par l’organisme. Sont nommées par les services français, espagnol ou portugais les dépressions qui risquent de provoquer une vigilance vent au moins de niveau orange sur un de ces pays. À noter que lorsqu’un ouragan a fait beaucoup de victimes et de dégâts, son nom est retiré de la liste. 

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