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Brésil : Jair Bolsonaro reconnaît avoir commis «quelques erreurs» pendant son mandat

Jair Bolsonaro se trouve aux États-Unis depuis le 30 décembre dernier Jair Bolsonaro se trouve aux États-Unis depuis le 30 décembre dernier. [MAURO PIMENTEL / AFP]

Toujours aux États-Unis, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro s’est exprimé de manière informelle à certains de ses partisans venus à sa rencontre, et a reconnu avoir commis «quelques erreurs» durant son mandat.

Mieux vaut tard que jamais. Alors qu’il se trouve toujours aux États-Unis, l’ex-président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, s’est exprimé lundi 16 janvier auprès de partisans venus à sa rencontre à Orlando. Lors de cet échange, filmé et diffusé sur le site d’information Metropoles, l’ancien chef d’État dit avoir commis des erreurs lors de ses années au pouvoir.

«En quatre ans, tous les jours étaient des lundis. Y a-t-il eu des manquements, oui, c'est logique. Nous avons fait quelques erreurs», a-t-il reconnu. Il s’est ensuite exprimé sur les événements ayant eu lieu le 8 janvier dernier, lorsque des milliers de ses partisans ont envahi le Congrès national, le palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia.

«Je regrette ce qui s'est passé, un événement incroyable. Mais dans mon gouvernement, le peuple a appris ce qu'est la politique, a connu les pouvoirs, a commencé à apprécier la liberté», a-t-il déclaré.

Depuis le 30 décembre dernier, Jair Bolsonaro se trouve aux États-Unis, où il s’est rendu pour ne pas assister à l’investiture de son adversaire de gauche Lula, élu de justesse en octobre. Lors de cet échange informel avec ses partisans, ces derniers lui ont conseillé de ne pas retourner au Brésil, car il ne dispose plus de son immunité présidentielle.

Retour risqué au Brésil

En effet, Jair Bolsonaro est la cible d’une enquête pour déterminer sa responsabilité dans l’invasion des lieux de pouvoirs du 8 janvier. Selon le parquet, il aurait «effectué une incitation publique à l'exécution d'un crime» en diffusant sur les réseaux sociaux une vidéo «mettant en cause la régularité de l'élection présidentielle de 2022». Pour l’heure, aucune procédure internationale n’a été lancée à son encontre.

Cependant, une quarantaine de Démocrates de la Chambre de Représentants américaine ont demandé à l’administration de Joe Biden de révoquer le visa de Jair Bolsonaro. «En outre, nous ne devons pas permettre à M. Bolsonaro ou à tout autre ancien responsable brésilien de se réfugier aux États-Unis pour échapper à la justice pour les crimes qu'ils ont pu commettre lorsqu'ils étaient en fonction», ont-ils indiqué dans une lettre.

Pendant la crise du Covid-19, maladie due au coronavirus que l’ancien président d’extrême n’a eu de cesse de minimiser, au moins 687.000 personnes sont décédées au Brésil. De nombreux observateurs ont tenu Jair Bolsonaro pour responsable, n’ayant souhaité mettre en place aucune mesure de restriction et ayant tardé à faire livrer des vaccins au Brésil, si bien qu’une enquête parlementaire a réclamé son inculpation pour «crime contre l'humanité».

Lui sont également reprochées des dépenses somptuaires durant son mandat avec la carte de crédit présidentielle, comme les 10.000 euros dans une boulangerie le lendemain du mariage de son fils, ou son inaction face à la déforestation en Amazonie.

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