Sur décision du juge, la vidéo montrant l’agression de Paul Pelosi, mari de l’ancienne présidente de la Chambre des représentants, a été rendue publique ce vendredi 27 janvier 2023.
Une agression extrêmement brutale. L’attaque à coups de marteau de l’époux de Nancy Pelosi avait ébranlé la classe politique américaine mais aussi donné lieu à de nombreuses théories du complot. Le juge Stephen Murphy, en charge du dossier, a pris la décision de rendre publiques les images de l’agression.
Sur cette vidéo du 28 octobre dernier, enregistrée par la caméra piétonne des policiers intervenus au domicile du couple Pelosi à San Francisco, on peut voir la victime, Paul Pelosi, et son agresseur, qui se trouvent dans le vestibule et qui tiennent tous deux le marteau, que les agents leur demandent alors de lâcher.
L'attaquant, David DePape, refuse et tire le marteau à lui, avant de l'abattre avec violence sur le crâne de Paul Pelosi, l'impact n’est toutefois pas visible sur les images. Les policiers se précipitent pour venir en aide au mari de celle qui est alors le 3e personnage de l'État américain, tentant d'éloigner l'agresseur de sa victime.
Nancy Pelosi ne visionnera pas les images
Après l'attaque, l’époux de Nancy Pelosi, alors âgé de 82 ans, avait dû être opéré d’une «fracture du crâne et de graves blessures au bras droit et aux mains», avait indiqué un porte-parole, et n'avait pu quitter l'hôpital qu'une semaine plus tard.
Le juge Stephen Murphy a estimé qu’il fallait rendre publiques ces images, bien que la défense et l’accusation y étaient toutes deux opposées.
Nancy Pelosi a indiqué vendredi ne pas souhaiter regarder ces images. «Ce serait extrêmement difficile de voir une attaque contre la vie de mon mari», a-t-elle expliqué à la chaîne CBS.
«Je me préoccupe avant tout du bien-être de mon mari», a-t-elle expliqué, ajoutant que ce dernier avait «fait quelques progrès» mais qu'il lui faudrait encore «au moins trois mois pour être de retour à la normale».
L’agresseur est un adepte des théories du complot
David DePape, un Canadien de 42 ans, ancien militant nudiste et adepte de théories complotistes sur les réseaux sociaux, a expliqué s'être introduit chez les Pelosi pour s'en prendre à la présidente de la Chambre des représentants, à quelques jours des élections de mi-mandat.
Poursuivi pour tentative de meurtre, celui qui a assuré lors de son interrogatoire avoir voulu s'en prendre à d'autres personnalités américaines, a nié toutes les accusations portées contre lui. En cas de procès, il encourt une peine pouvant aller jusqu'à la perpétuité.