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Mike Horn : une enquête pointe son passé trouble en Afrique du Sud lors de l’Apartheid

Mike Horn aurait pris la fuite vers Château-d’Œx (Suisse) lors de la libération de Nelson Mandela, annonciatrice de la fin de la ségrégation dans le pays. [Fabrice COFFRINI/AFP]

Le célèbre aventurier Mike Horn a été ciblé par une enquête de la chaîne suisse RTS réalisée la semaine dernière sur son passé douteux de militaire en Afrique du Sud. L’investigation a permis d’affirmer qu’il avait «volontairement» rejoint le bataillon 101, connu pour sa traque cruelle des opposants au régime de l’Apartheid.

Son sombre passé ressurgit. Le célèbre aventurier Mike Horn est au coeur d'une investigation de la chaîne suisse RTS, dévoilée le jeudi 19 janvier. Cette dernière a témoigné de son passé douteux de militaire dans son pays d’origine, l’Afrique du Sud.

Le sujet a démontré son rôle meurtrier dans la lutte pour la préservation de l’Apartheid dans le pays, via des images d’archives et des témoignages de certains de ses anciens compagnons militaires. A 18 ans, l’actuelle star de l’audiovisuel en France aurait rejoint «volontairement» le bataillon 101, réputé pour sa répression féroce des opposants au régime de l’Apartheid en Namibie.

Une posture appuyée par Waal de Waal, un ex-compagnon de Mike Horn dans le 101. «C’était notre boulot. On était considérés comme la meilleure unité de contre-insurrection au monde. C’était la guerre, donc forcément il y a eu des choses désagréables. Non seulement on se tirait dessus mais on se roulait dessus. Les ennemis ne pouvaient pas nous rouler dessus car ils étaient au sol. Mais nous, nous avions des véhicules», a expliqué ce dernier dans l’enquête.

Mike Horn peine à se défendre des accusations

Horn, aujourd’hui âgé de 56 ans, a peiné à se défendre des accusations le liant aux «bataillons assassins». «C’était il y a tellement longtemps… Je dois regarder dans mon agenda… Je ne suis pas sûr que j’étais présent», a-t-il justifié dans l’enquête diffusée lors de l’émission «Temps Présent» sur RTS.

Le sujet vidéo a également relayé sa participation à des missions secrètes pour le compte de l’armée sud-africaine. Mike Horn aurait ensuite pris la fuite vers Château-d’Œx (Suisse) lors de la libération de Nelson Mandela, annonciatrice de la fin de la ségrégation dans le pays.

«Je faisais partie des forces officielles de l’armée sud-africaine de l’époque. J’y effectuais mon service militaire obligatoire. J’ai strictement obéi aux ordres qu’on me donnait. Je n’avais pas un amour particulier pour le régime de l’Apartheid. (…) Il est clair que je regrette aujourd’hui d’avoir participé à ces opérations, bien que j’assume parfaitement tout ce que j’ai fait dans ma vie», a finalement précisé Mike Horn après l’émission.

Des révélations qui interrogent en Suisse

Le document a néanmoins créé une onde de choc dans le canton de Vaud, en Suisse, où réside désormais la star de télévision. La députée socialiste au Grand conseil vaudois Jessica Jaccoud a interpellé le gouvernement local le mardi 24 janvier au sujet de l’émission.

Elle a pointé du doigt le titre de «membre d’honneur» décerné par l’association Vaud Promotion à Mike Horn alors que cette dernière est vouée à la promotion régionale. La députée a enfin rappelé qu'en juin 2021, l'aventurier avait conclu «un partenariat exclusif» avec Vaud Promotion pour «assurer la promotion de cinq régions touristiques, dont le canton de Vaud». Des missions qui ne sont aujourd'hui plus compatibles avec l'image écornée de ce dernier, selon Jessica Jaccoud.

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