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Séisme en Turquie et Syrie : pourquoi les bâtiments encore debout représentent-ils un danger ?

Plusieurs immeubles se sont effondrés dans la province turque de Kahramanmaras. [Ihlas News Agency (IHA) / REUTERS]

En Turquie, comme en Syrie, les séismes ayant frappé les deux pays ce lundi 6 février ont causé beaucoup de dégâts. Si certains immeubles ont cédé aux différentes secousses, d’autres se tiennent toujours debout et peuvent s’effondrer à n’importe quel moment.

Une catastrophe. Ce lundi 6 février, la Turquie et la Syrie ont été victimes de deux séismes, à quelques heures d’intervalle, provoquant la mort de plus de 8.000 personnes. Sur le plan architectural, plusieurs sites archéologiques syriens ont été touchés, notamment la citadelle d’Alep datant de l’époque médiévale et classée en 2018 au patrimoine mondial en péril de l’Unesco.

Du côté turc, le président Recep Tayyip Erdogan a fait état de près de 3.000 immeubles effondrés dans sept différentes provinces. De plus, des régions entières ont été ravagées par les secousses faisant des sans-abris.

Si certaines constructions ont cédé aux différentes secousses, d’autres se tiennent toujours debout. Néanmoins la situation reste dangereuse à ce stade. En effet, alors que le risque d’autres répliques plane toujours, les bâtiments fragilisés peuvent s’effondrer à n’importe quel moment.

Par ailleurs, le site gouvernemental Géorisque explique que «si les bâtiments sont généralement conçus pour bien résister aux effets de la gravité, ces nouvelles forces peuvent déstabiliser la structure et dépasser la résistance des éléments porteurs. Dans certains cas, des éléments ne supportent pas le niveau de déformation imposée au bâtiment par les vibrations».

«Certains types de sol sont très sensibles aux effets dynamiques et perdent leurs propriétés, entrainant alors l’enfoncement ou le basculement des structures qui reposent dessus. Tous ces phénomènes sont à l’origine de dégâts, qui vont de l’ouverture de fissure, à l’effondrement partiel ou total», ajoute-t-on.

Concernant les bâtiments effondrés, plusieurs pays ont envoyé des secouristes pour déblayer les gravats et tenter de retrouver des survivants sous les décombres.

Selon l’agence de presse turque Anadolu Agency, plus de 24.443 secouristes sont mobilisés, en plus des équipes venant de différents pays. Une situation catastrophique qui survient à l’heure où la Turquie fait face à un hiver glacial avec un temps neigeux et des températures en dessous de 0 °C la nuit.

Quelques précautions à prendre lors d’un séisme

En cas de séisme, le site du gouvernement français recommande de se mettre à l’abri près d’un mur, d’une structure porteuse ou sous un meuble solide et de s’éloigner des fenêtres pour éviter les bris de verre.

À l’extérieur de l’habitation, il ne faut pas rester près des fils électriques ou «de ce qui peut s’effondrer (ponts, corniches, toitures, cheminée, etc.)». Aussi, il est recommandé aux automobilistes de ne pas se garer «à proximité d’un pont, de bâtiments ou d’arbres» et de ne pas sortir du véhicule avant la fin des secousses.

Le gouvernement met également en garde contre «des répliques» qui peuvent survenir après une première secousse.

Enfin, après le séisme, l’exécutif conseille de couper l’eau, l’électricité et le gaz, de ne pas fumer et d’éviter de téléphoner «pour laisser les secours disposer des réseaux téléphoniques».

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