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Séisme en Syrie : «Chaque heure qui passe est cruciale pour trouver des survivants», alerte l’ONG Vision du Monde

A Jindires, dans le gouvernorat d’Alep, les opérations de sauvetage se poursuivent. Les survivants restent devant leur maison effondré. [Mahmoud Hassano/Reuters ]

Quarante-huit heures après les deux violents séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie lundi 6 février, provoquant la mort de plus de 11.000 personnes, l’ONG Vision du Monde, présente sur place, témoigne sur la situation actuelle dans la région.

Un appel à la solidarité. Alors que la Turquie et la Syrie ont été victimes lundi 6 février de deux violents séismes, l’un de magnitude 7,8 et l’autre de 7,5, ayant entraîné la mort de plus de 11.000 personnes dans la région, notamment après l’effondrement des immeubles, l’ONG Vision du Monde, présente à travers la planète pour venir en aide aux enfants vulnérables, s’active sur les lieux du drame.

Présente en Turquie et en Syrie, l’association, contactée par CNEWS, est témoin d’une situation catastrophique, notamment en zone syrienne. «Après le séisme, les gens sont restés dehors. La situation en Syrie est beaucoup plus différente qu’en Turquie. C’est une zone où la population a souffert depuis plus de dix ans et a vécu la guerre et les conflits. Les gens vivent dans des tentes ou dans des infrastructures en état catastrophique», affirme-t-elle.

Deux jours après le drame, les opérations de sauvetage se poursuivent en terre syrienne, notamment à Alep, à Hama ou encore à Lattaquié. Cependant, les conditions météorologiques étant défavorables, les ONG sont lancées dans une course contre la montre pour tenter de sauver le maximum de gens.

«Nous faisons le maximum de notre côté et nous aidons. Chaque heure qui passe est cruciale pour trouver des survivants. Si les gens restent coincés sous les décombres, les chances de trouver des survivants seront minimes, notamment en raison du froid. Nous faisons tout notre possible pour les sauver», s’alarme l’organisme. 

«Actuellement, il fait froid et il pleut. C’est une situation catastrophique même sans le séisme. Depuis mardi 7 février, nous avons commencé à apporter les premiers secours sur place. Il n’y a pas de moyens suffisants pour gérer les blessures majeures. Les ambulances tentent de faire au mieux pour transporter les blessés graves dans des hôpitaux situés au centre de la Syrie ou en Turquie», poursuit-elle.

La Syrie, entre manque d’approvisionnement en eau et conditions sanitaires insalubres

Alors que le bilan, toujours provisoire, des victimes dans les zones touchées par les deux séismes s’élève à 11.236 morts, la Syrie compte à ce stade 2.662 personnes décédées. Néanmoins, à l’inverse de la Turquie, le pays fait également face à un manque d’approvisionnement en eau et à des conditions sanitaires insalubres. «Cela s’explique notamment par la difficulté d’accéder à cette zone touchée en Syrie qui est contrôlée par les groupes d’opposition», explique Vision du Monde.

«Nos premières actions étaient de nous assurer que nos membres en Syrie allaient bien. Tous nos membres et bénévoles sont vivants. De plus, après quelques heures, nous avons réalisé que notre priorité est de garder les victimes au chaud et de leur distribuer de la nourriture», ajoute l’ONG en notant que ses membres s’occupent «aussi des blessures mineures» et fournissent «des soins temporaires dans une large partie de la région».

Depuis une dizaine d’années, la population syrienne fait face à la guerre et à la crise sanitaire Covid-19. Plusieurs ONG présentent en Syrie ont d’ailleurs multiplié les appels aux dons après les séismes jugeant les capacités disponibles «insuffisantes».

«Les Syriens doivent être aidés et nous pouvons le faire. Ils sont en train de perdre espoir après que leurs maisons ont été détruites. Nous pouvons les soutenir à travers les dons ou l’envoi de nos membres présents en Syrie. Nous pouvons y parvenir», conclu Vision du Monde.   

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