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Tout savoir sur Nikki Haley, première républicaine à défier Donald Trump pour la Maison Blanche

En tant qu'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley avait fermement combattu l'accord sur le nucléaire iranien. [Wade Vandervort / AFP]

Aux Etats-Unis, Nikki Haley, ex-ambassadrice à l'ONU sous l'administration Trump, a annoncé sa candidature à la présidentielle ce mardi 14 février.

Porte-voix de la politique étrangère de Donald Trump pendant deux ans, Nikki Haley est aujourd'hui son adversaire. L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud a présenté sa candidature à la Maison Blanche ce mardi 14 février, devenant la première à briguer officiellement l'investiture républicaine en dehors de l'ancien président.

Pour l'heure, selon un sondage YouGov, elle n'est créditée que de 11% des intentions de vote dans son camp, face à Donald Trump et à Ron DeSantis, le gouverneur de Floride qui n'est pas encore officiellement candidat.

Une politique de droite

Nikki Haley, 51 ans, est la fille d'un couple d'immigrés indiens. Mère de deux enfants, elle est mariée à un officier de la Garde nationale, anciennement déployé en Afghanistan.

Ses premiers pas en politique datent de 2004, au moment de son élection au parlement de Caroline du Sud. Son visage a été connu au niveau national six ans plus tard, lorsqu'elle a brigué et remporté le poste de gouverneure.

Elle a, dès le départ, adopté et maintenu une politique de droite, affichant son hostilité aux syndicats, s'opposant au mariage homosexuel et se montrant réticente à l'accueil des réfugiés syriens dans son Etat.

Ambassadrice «pragmatique» à l'ONU

La carrière politique de Nikki Haley a pris un nouveau tournant lors de son arrivée à l'ONU en janvier 2017. Donald Trump l'avait choisie comme ambassadrice, l'identifiant comme «une négociatrice reconnue».

Elle a notamment fermement combattu l'accord sur le nucléaire iranien, quitte à bousculer quelques proches alliés européens. Certains de ses partenaires louent son «pragmatisme», son «franc-parler» et sa chaleur, mais d'autres lui reprochent d'être trop «idéologue» et «déconnectée de la réalité» dans ses approches.

Bien que membre de l'administration Trump pendant deux ans, Nikki Haley a gardé ses distances avec l'ex-président sur certains sujets. Ce fut le cas lors des débats en 2018 concernant la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême, alors qu'il était accusé d'agression sexuelle. S'opposant à une grande partie de son camp, Nikki Haley avait alors appelé à écouter les victimes présumées.

Un défi lancé à Donald Trump

Depuis la fin du mandat de Donald Trump, son opposition envers l'ancien président s'est faite encore plus franche. L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud a par exemple ouvertement critiqué la croisade post-électorale du républicain sur une supposée fraude jamais prouvée.

Dans une récente interview à Fox News, elle a en outre estimé qu'il était «temps de désigner un républicain capable de gouverner et de remporter une élection nationale». «Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'avoir 80 ans pour devenir un leader, a-t-elle poursuivi. Je pense que nous avons besoin d'une jeune génération pour intervenir et vraiment commencer à réparer les choses [...] Je n'ai jamais perdu une course. Je ne vais pas commencer à perdre maintenant».

En réaction à ses ambitions électorales, Donald Trump avait publié une ancienne vidéo sur son réseau social, Truth Social, dans laquelle Nikki Haley assurait qu'elle ne se présenterait pas à la présidentielle s'il était candidat. «Nikki doit suivre ce que lui dicte son coeur, pas son honneur», avait-t-il commenté.

Nikki Haley lui a répondu, insistant sur le fait que ses propos dataient d'avant «le retrait d'Afghanistan. C'était avant que l'on voit cette forte inflation et cette criminalité élevée, avant que les drogues infestent tous nos Etats, avant que notre politique étrangère soit plongée en plein désarroi. Beaucoup de choses ont changé».

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