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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir du discours de Vladimir Poutine, trois jours avant le premier anniversaire de l'offensive russe

Le chef du Kremlin a remercié «tout le peuple russe pour son courage et sa détermination». [Sputnik/Sergei Savostyanov/Pool via REUTERS]

Dans une allocution organisée à trois jours du premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a fustigé l'attitude des Occidentaux dans le conflit russo-ukrainien, tout en rappelant son intention de mener le combat à son terme.

«Nous allons atteindre nos objectifs». A trois jours du premier anniversaire du conflit en Ukraine, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a, dans un long discours devant l'élite politique russe, réitéré sa volonté de poursuivre son offensive.

«régler pas à pas les objectifs»

Comme il l'a régulièrement déclaré, le président russe a assuré lors de son allocution qu'il ne reculerait pas, mais également rappelé que «plus des systèmes longue portée arriveront en Ukraine, plus la Russie sera contrainte de repousser la menace à ses frontières». 

Ainsi, «pour assurer la sécurité de notre pays, et éliminer les menaces venues d'un régime néonazi existant en Ukraine depuis le coup d'Etat de 2014, il a été décidé de mener une opération militaire spéciale», a-t-il prévenu.

Affirmant que son objectif était d'assurer la «sécurité» de son pays, Vladimir Poutine a juré de «régler pas à pas, soigneusement et méthodiquement les objectifs» de cette offensive qui a été marquée ces derniers mois par une série de revers militaires humiliants pour Moscou.

«L'Occident responsable», selon lui

Face à la multiplication de soutiens pour Kiev, Vladimir Poutine a accusé les Occidentaux d'utiliser le conflit en Ukraine pour «en finir» avec la Russie, estimant que ces derniers détenaient «la responsabilité» de l'escalade.

«Les élites de l'Occident ne cachent pas leur objectif : infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toute», a-t-il martelé dans son allocution.

Il s'est par ailleurs félicité de la résistance de l'économie russe face aux multiples sanctions internationales, mettant en avant des «opportunités» à saisir pour les entreprises de son pays. «Le but de notre travail n'est pas de s'adapter aux conditions actuelles. La tâche stratégique est d'emmener notre économie vers de nouvelles frontières», a-t-il lancé.

suspension du traité New START

Ce discours sur l'état de la nation, au ton martial, intervient quelques heures avant une autre allocution très attendue, celle du président américain Joe Biden, qui se trouve en Pologne après une visite surprise en Ukraine lundi où il a promis encore des armes aux Ukrainiens.

Et c'est dans ce climat de tensions que le président russe a annoncé la suspension de sa participation à l'accord New Start sur le désarmement nucléaire, menaçant en outre de réaliser de nouveaux tests nucléaires.

De son côté, Washington a dénoncé «l'absurdité» des accusations du président qui a affirmé que la menace occidentale contre la Russie justifiait l'invasion de l'Ukraine : «personne n'attaque la Russie. Il y a une sorte d'absurdité dans l'idée que la Russie était sous une forme de menace militaire de la part de l'Ukraine ou de quiconque d'autre», a déclaré aux journalistes le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

En avant-première du discours de Joe Biden, prévu ce mardi à 16h30 GMT, depuis le château royal à Varsovie, Jake Sullivan a aussi indiqué qu'il «n'esquisserait aucune sorte de plan visant à mettre fin à la guerre, par la voie diplomatique».

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