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Le chef de la diplomatie américaine en Asie centrale pour renforcer l’influence des Etats-Unis

Le chef de la diplomatie américaine se rendra à une réunion du G20 en Inde après sa tournée en Asie centrale Le chef de la diplomatie américaine se rendra à une réunion du G20 en Inde après sa tournée en Asie centrale. [SUSAN WALSH / POOL / AFP]

Anthony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, entame en ce début de semaine une tournée diplomatique en Asie centrale, au Kazakhstan et en Ouzbékistan, anciennes républiques soviétiques désormais tiraillées entre la Russie et la Chine.

Quelques jours après le premier anniversaire de la guerre en Ukraine, le chef de la diplomatie américaine se rend en Asie centrale pour renforcer l’influence des Etats-Unis dans plusieurs pays pris en étau entre la Russie et la Chine.

Anthony Blinken doit rencontrer à Astana, au Kazakhstan, ses homologues de cinq pays d’Asie centrale (Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizistan) «afin de réaffirmer l'engagement des Etats-Unis en faveur de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des pays d'Asie centrale, et de collaborer avec la région pour trouver des solutions aux défis mondiaux communs», selon un communiqué du département d’Etat américain. Le chef de la diplomatie américaine se rendra ensuite en Tachkent, en Ouzbékistan, où il rencontrera des responsables ouzbeks.

Ce voyage intervient en pleine période de tension entre les Etats-Unis et la Russie à propos de la guerre en Ukraine. Les anciennes républiques soviétiques, hormis le Bélarus, n’ont pas ouvertement soutenu Vladimir Poutine dans son invasion de l’Ukraine, malgré leurs liens étroits avec Moscou. Cependant, ils font aussi partie des 32 nations qui se sont abstenues lors du vote de l'Assemblée générale de l’ONU la semaine dernière, qui a condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie par 141 voix contre 7.

Réunion du G20 en Inde le 1er mars

Le Kazakhstan, qui partage une frontière de 7.500 kilomètres avec la Russie, possède une importante minorité russophone sur son territoire, mais n’a cependant pas soutenu l’invasion russe en Ukraine ni reconnu l’annexion des territoires ukrainiens revendiqués par Moscou. Toutefois, en novembre dernier, le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, s’était rendu à Moscou et y avait affirmé que «la Russie a toujours été et reste le principal partenaire stratégique». Le Kazakhstan a affirmé vendredi dernier discuter avec la Russie de la construction d'un gazoduc vers la Chine, qui permettrait à Moscou d'augmenter ses exportations, pour l'heure plombées par les sanctions européennes. 

Par ailleurs, si les Etats-Unis cherchent à étendre leur influence dans la région, c’est également le cas de Pékin, son président Xi Jinping ayant choisi en septembre dernier le Kazakhstan et l'Ouzbékistan pour son premier voyage en dehors de son pays depuis la pandémie de Covid-19. Une guerre d’influence en pleine crise diplomatique entre les Etats-Unis et la Chine, après l’affaire du ballon espion chinois.

Les Etats-Unis vont donc jouer, comme en Afrique ou en Amérique latine, la carte du «partenaire fiable», capable de proposer un appui autre que Moscou et Pékin. «Nous avons des choses à offrir en termes d'engagement économique mais aussi en termes de valeurs», a fait valoir le plus haut diplomate en charge de l'Asie centrale au département d'Etat américain, Donald Lu.

Après cette visite en Asie centrale, Anthony Blinken se rendra à partir du 1er mars en Inde, à New Delhi, pour participer à la réunion des ministres des affaires étrangères du G20. Les ministres russe et chinois des Affaires étrangères seront également présents.

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