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Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale

Moscou dénonce les décisions «dénuées de sens de la CPI». [Sputnik/Pavel Bednyakov/Pool via REUTERS]

Vladimir Poutine a fait l'objet vendredi 17 mars d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale. Le président russe est accusé de crime de guerre dans le cadre de l’invasion en Ukraine, notamment celui de «déportation illégale» d'enfants ukrainiens

Une décision hautement symbolique. Ce vendredi, la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé avoir émis un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe pour ses crimes de guerre commis depuis le début de l’invasion russe en Ukraine il y a un an.

Vladimir Poutine n’est pas le seul à faire l’objet d’un tel mandat d’arrêt. La CPI a précisé que la commissaire présidentielle russe aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova, était également visée.

Au début du mois de mars, le procureur de la CPI, Karim Khan, avait déclaré qu’une enquête avait été ouverte pour faire la lumière sur ces faits d’enlèvements présumés d’enfants ukrainiens. Ce dernier avait alors tenu à rappeler que «les enfants ne peuvent pas être traités comme un butin de guerre.»

Un acte symbolique mais sans réelles conséquences

C’est acte fort de la part de La Haye restera toutefois certainement sans réelles retombées. La Russie n’étant pas membre de la CPI, il y a fort à parier que le pays ne remettra aucun des suspects visés par les mandats d’arrêts. La Cour n’a d’ailleurs pas précisé comment elle comptait mettre en œuvre l’exécution de ces derniers.

Si ces mandats n’aboutiront pas à l’arrestation de Vladimir Poutine, le parquet ukrainien a salué la décision de Cour pénale internationale en la qualifiant «d’historique». De son côté, le chef de l’administration présidentielle d’Ukraine, Andriï Iermak, a estimé que «Ce (n'était) que le début».

Du côté russe, l’annonce par la CPI d’émission de mandats d’arrêt est moquée. «Les décisions de la Cour pénale internationale sont dénuées de sens pour notre pays, y compris d'un point de vue juridique», a rappelé la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, dans un message sur Telegram, avant d’ajouter, «la Russie n'est pas partie prenante du statut de Rome de la Cour pénale internationale et n'a aucune obligation en vertu de celui-ci».

Créée en 2002, la Cour pénale internationale a pour vocation de juger les personnes responsables de génocides mais également de crimes contre l’humanité ou encore de crimes de guerre. Au total, 123 États sont membres de la CPI. Cependant ni la Russie, ni l’Ukraine n’en font parties.

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